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Après avoir remporté le Championnat du Monde avec Marc Márquez, puis le titre constructeurs, Honda souhaite à l’occasion du dernier Grand Prix gagner également le titre par équipes afin de s’emparer de la « Triple couronne ». Mais la lutte s’annonce difficile entre le Repsol Honda Team (qui totalise 430 points) et le Ducati Team (qui en possède 432). Le rôle de Jorge Lorenzo pourrait être déterminant.

Si Cal Crutchlow s’est avéré plus d’une fois utile en marquant de gros points au championnat constructeurs, par contre il ne fait pas partie de l’équipe officielle, et donc seuls les résultats de Márquez et de Lorenzo seront pris en compte ce dimanche pour le classement par équipes.

Jorge Lorenzo a de bons souvenirs de Valence, où il a gagné deux de ses cinq Championnats du Monde et où il a également remporté quatre victoires en MotoGP, en 2010, 2013, 2015 et 2016.

Selon Jorge Lorenzo, « Valence est un circuit très différent de ceux sur lesquels nous avons couru. C’est très serré par rapport à Phillip Island et Sepang et il peut parfois faire assez frais, surtout le matin et c’est quelque chose dont il faut tenir compte. Après une course plus positive en Malaisie, je m’efforce de continuer à progresser et de faire tout ce que je peux pour aider l’équipe Repsol Honda à remporter le championnat par équipe. »

Ceci pour la version officielle, telle que communiquée par son team, car en son for intérieur Lorenzo sait très bien qu’il est toujours handicapé par les conséquences de sa double fracture des vertèbres. Actuellement, une seule chose compte pour lui : préserver sa moelle épinière. « Je suppose que j’en suis conscient », a-t-il expliqué à Mat Oxley. « Votre cerveau vous empêche de repousser les limites » a-t-il ajouté. « Je ressens toujours de la douleur, même quand je soulève des poids dans le gymnase. Jusqu’à ce que je me sente bien et que je ne ressente aucune douleur, mon subconscient ne changera pas la puce qui me dira : OK, maintenant je me sens à nouveau normal, maintenant je peux attaquer. »

« Ça va s’arranger », a-t-il poursuivi. « Le sentiment d’être à 100 pour cent donnera à mon subconscient l’envie de rouler davantage, me permettra de prendre plus de risques et de m’entraîner plus fort dans le gymnase, ce qui me permettra d’arriver sur la piste en meilleure condition physique. »

Pour Jorge, c’est à Barcelone que sa saison a vraiment basculé : « A Montmeló, j’ai été assez rapide dans les premiers tours. J’étais dans le groupe de tête. Mais j’ai chuté en course. Je suis tombé ensuite pendant le test avec une grosse chute. J’ai eu beaucoup de chance de ne pas être gravement blessé, car l’accident a été très, très désagréable. Mais lors du test du lundi à Montmeló, quelque chose a changé. J’avais déjà une petite fracture dans le dos » a-t-il expliqué à crash.net.

« Quand je suis arrivé à Assen, j’étais déjà blessé, donc quand je suis tombé dans le gravier, il y a eu un gros impact et j’ai été gravement blessé dans le dos. A partir de là, cela a certainement arrêté ma progression. Pendant deux mois, je n’ai presque pas fait de sport. Ma condition physique s’est détériorée très rapidement. »

« Je souffre encore de ce problème de dos quand je dors et après chaque séance. Ça va de mieux en mieux. Chaque semaine, je me sens un peu mieux, mais j’en souffre quand même. Si à chaque fois que vous poussez, vous avez une grosse chute, votre confiance sur la moto n’est plus la même. Je pense donc que c’est une combinaison de plusieurs choses. En MotoGP, si vous n’êtes pas en forme à 100% et que vous n’êtes pas en sécurité à 100%, il est très difficile d’être compétitif. Je pense que c’est mon plus gros problème en ce moment. »

La moto actuelle n’est pas idéale pour Lorenzo : « J’espère que la nouvelle moto corrigera les aspects négatifs et je pense que Honda comprend ce qu’ils doivent faire pour résoudre les problèmes. Ce n’est pas seulement moi qui dis ces choses, Cal et même Marc disent plus ou moins les mêmes choses. Nos commentaires ne sont pas opposés, ils sont très semblables. La seule différence, c’est que Marc est en train de gagner et que nous sommes très, très loin ! Mais c’est une chose de savoir où sont vos problèmes et pourquoi vous échouez, c’en est une autre de les résoudre sur le circuit. »

Sans le physique ni la moto adaptée, la situation ne peut être que compliquée : « C’est difficile. Maintenant, c’est très dur. Si je m’imagine gagner une course, c’est très difficile à imaginer. Mais pour faire ça, je dois être beaucoup, beaucoup plus près du gars le plus rapide. Pour l’instant, ce n’est pas possible. Oui, en MotoGP, tout peut arriver. Tu peux avoir une course étrange. On peut avoir de la chance parfois, mais je ne veux pas gagner une course en ayant de la chance ou en profitant d’une condition étrange. Je veux gagner une course parce que je le mérite et que je suis assez rapide pour battre tout le monde. »

Photos © Repsol Media

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