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C’est à une lutte de tous les instants qu’a dû se livrer Jack Miller, perdant deux fois l’avant à la limite de la catastrophe, mais aussi percuté par Álex Rins qui, dans le choc, voyait s’envoler son aileron droit. L’Australien devait ensuite en découdre face aux deux pilotes de l’équipe locale Petronas Yamaha SRT, et il ne pouvait terminer difficilement que huitième derrière Franco Morbidelli et Fabio Quartararo. Miller était l’un des deux seuls pilotes à avoir disputé ce Grand Prix avec deux pneus tendres en compagnie de l’autre Desmosedici d’Andrea Dovizioso.

Le parcours initial de Miller était favorable à l’occasion des essais libres, qu’il terminait sixième (et deuxième pilote Ducati) avec un chrono de 1’59.227, à 0.651 du meilleur temps de Fabio Quartararo, et à seulement 0.021 de la Desmosedici officielle d’Andrea Dovizioso.

Lors des qualifications, Jack se classait en quatrième position sur la deuxième ligne avec un temps de 1’58.725, à 0.422 de la pole position de Fabio Quartararo, et à  0.293 de la première ligne dont Franco Morbidelli occupait la troisième place.

Vidéo : Jack Miller avant le départ :

Jack Miller réalisait un bon départ et bouclait le premier tour en troisième position, derrière Maverick Viñales et Marc Márquez , devant Andrea Dovizioso et Valentino Rossi. Jack passait brièvement deuxième, avant que le Champion du Monde en titre ne l’attaque.

Vidéo : Miller contre Marquez :

Au quatrième tour, l’Australien devait céder devant l’autre Ducati d’Andrea Dovizioso (dont on rappelle qu’elle était la seule avec la sienne à disposer d’un Michelin tendre à l’avant comme à l’arrière). Lors du sixième passage, c’était Valentino Rossi qui doublait le pilote Pramac et le reléguait en cinquième position.

Au neuvième passage, soit à peu près à la mi-course, Jack était attaqué et dépassé par Álex Rins et Franco Morbidelli.

Vidéo : Percussion d’Álex Rins :

Puis Fabio Quartararo l’attaquait au treizième tour. Il réussissait à le doubler, puis Johann Zarco le repoussait à la neuvième place au tour suivant. Miller redoublait Zarco, mais devait céder sous les assauts de Joan Mir à trois tours de l’arrivée.

Vidéo : Miller perd une pièce de sa Ducati :

A l’avant-dernier tour, Miller était neuvième, mais il gagnait finalement une place quand Joan Mir était pénalisé pour avoir fait chuter Johann Zarco. Il terminait huitième à 17.252 du vainqueur Maverick Viñales, environ cinq secondes derrière Fabio Quartararo et deux secondes et demie devant Danilo Petrucci.

C’était la treizième fois que Miller terminait dans le top 10 cette année en dix-huit Grands Prix, ce qui lui permet actuellement d’occuper une solide huitième place au classement provisoire du Championnat du Monde, derrière Valentino Rossi et devant son copain Cal Crutchlow.

Aussitôt après l’arrivée Jack Miller déclarait : « Étrange course aujourd’hui, surtout quand je savais que nous avions la vitesse pour monter sur le podium. Au 3e ou 4e tour, j’ai commencé à me battre avec le pneu avant tendre et au tour suivant, la situation s’est aggravée. Entre ça et beaucoup de gars qui me sont rentrés dedans sans raison particulière, j’avais l’impression que ce n’était pas notre jour. »

Après cette réaction spontanée en descendant de sa Desmosedici, Miller expliquait plus tard en détails que « Le départ a été bon. J’étais devant. Je n’ai pas mis beaucoup de pression, je voulais bien contrôler le rythme et ne pas surmener les pneus. Mais à partir du 3e ou 4e tour, j’ai eu des problèmes avec le pneu avant, surtout sur le flanc droit. Tour après tour, ça s’est aggravé. »

« J’étais presque incapable de rouler en position inclinée dans le Virage 3 bien que ce ne soit pas une courbe critique. Mais Dovi avait monté les mêmes pneus et a pu finir sur le podium avec eux. »

Johann Zarco touchait l’Australien, puis Joan Mir : « Certains m’ont percuté sans raison apparente. Je voulais rouler à mon rythme et j’ai été capable de le faire en 2’00 à l’occasion de plusieurs tours pendant un moment. »

« Dans les tours où j’ai eu de gros écarts dans les temps au tour, un autre pilote m’a attaqué. Surtout dans le long virage avant la ligne droite de derrière, certains pilotes m’ont attaqué à l’intérieur sur une trajectoire sauvage et espéraient pouvoir me bloquer à la sortie. C’était une course étrange en général. Donc, à la fin, je dois être heureux d’avoir ramené ces points à la maison avec moi. Je pensais avoir le rythme pour me battre pour le podium, mais j’ai eu trop de problèmes dès le départ. »

Résultats du Grand Prix :

Classement provisoire du Championnat du Monde :

 

Photos © Pramac Racing

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