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Pol Espargaró

C‘était l’événement que personne n’avait prédit en termes de sécurité dans ce Grand Prix d’Inde. Et pour cause : alors que toute l’attention était portée sur la pise de Buddh avec son enrobé et ses voies de dégagement, le danger est en fait venu du parc fermé … C’est en effet en ce lieu a priori sécurisé que les médecins ont dû intervenir en raison du malaise vagal d’un Jorge Martin déshydraté et épuisé. Dans les box, les rescapés de cette course éprouvante étaient nombreux à se remettre de leur épuisement, à commencer par un Pol Espargaró qui s’est étonné d’atteindre les 198 BPM. Or, selon les experts médicaux, tout ce qui dépasse 200 est dangereux, même pour les athlètes d’élite…

Jusqu’à cet événement en Inde, on tenait pour acquis que les pilotes moto étaient capables d’encaisser sans coup férir des Grands Prix sous des chaleurs torrides avec combinaison en cuir, casque, et la chaleur de leur moto évacué sur leur corps déjà largement soumis au supplice. Mais à l’arrivée de la treizième manche de la saison sur le tracé de Buddh, il a été rappelé que ses gladiateurs étaient avant tout des hommes.

Un retour brutal à la réalité des limites des organismes que l’on s’attendait à voir un jour en Malaisie, en Thaïlande, ou en Indonésie, qui sont par ailleurs des manches à suivre au calendrier. Mais pour sa grande première à ce niveau de la compétition, l’Inde nous avait caché qu’il n’était surtout pas non plus à sous-estimer de ce point de vue. Sur la piste indienne, dimanche, les niveaux les plus élevés au mercure ont atteint 35 degrés dans l’air et 45 sur la piste. Sur certains graphiques, on a vu qu’un certain point était à 48°. L’humidité n’était pas aussi élevée qu’à Sepang ou Buriram, puisqu’elle était de 62%, mais la sensation d’étouffement était absolue.

Pol Espargaro

Pol Espargaró : « l’Inde a été l’une des courses les plus difficiles de ma vie, si ce n’est la plus dure »

Pour comprendre ce que les pilotes ont vécu, il faut écouter un Pol Espargaró par ailleurs pas encore totalement remis de ses graves blessures du début de saison : « j’avais été prévenu les jours précédents et je portais même un gilet ‘réfrigérant’ sous combinaison. Mais même avec ça, cela a été l’une des courses les plus difficiles de ma vie, si ce n’est la plus dure », a-t-il déclaré.

Il ajoute : « j’ai perdu beaucoup de temps en course parce que je me sentais très faible physiquement, environ une demi-seconde par tour. Si je n’avais pas ralenti, je n’aurais pas terminé la course, mais j’imagine que cela fait partie du processus de récupération ». Puis il mentionne sur marca : « je n’avais jamais atteint 198 battements par minute auparavant. J’ai été très surpris, car je n’atteins pas ces niveaux même à la maison, en m’entraînant sur le vélo. Cette course a été très extrême ».

Heureusement, la compétition avait été réduite de 24 à 21 tours … « Nous avons demandé à la commission de sécurité de réduire la distance de course car, en plus des températures élevées, si nous avions parcouru la distance initialement prévue, nous aurions passé 42 minutes et demie à terminer l’épreuve » rappelle le pilote GAGAS Tech3. On se souviendra que le record non officiel de température a été atteint à Jerez, en 2020, avec 42 degrés dans l’air et 60° sur la piste. Mais l’Inde restera malgré tout gravé dans la mémoire des pilotes comme la compétition la plus épuisante jamais encore faite.

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MotoGP Inde Course : classement

Inde

Championnat après l’Inde (13/21) :

24343

Crédit classement motogp.com

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