MotoGP Thaïlande Buriram Jorge Lorenzo : « j’ai dû repartir de zéro dans tous les domaines »

Après avoir été blessé dès la première journée d’essai du Grand Prix des Pays-Bas, avec une double fracture des vertèbres aussi grave qu’handicapante, Jorge Lorenzo a manqué les courses d’Assen, du Sachsenring, de Brno et du Red Bull Ring. S’en sont suivies deux quatorzièmes places à Silverstone et Misano, puis une vingtième en Aragón. C’est donc en antépénultième du classement des pilotes permanents, avec seulement Syahrin et Abraham derrière lui, que Jorge se rend à Buriram.

Après qu’une chute ait exclu Jorge Lorenzo du GP de Thaïlande 2018, le quintuple Champion du Monde attend avec impatience la perspective de courir pour la première fois à Buriram. Des chronos réguliers lors des essais du GP d’Aragon ont montré que l’état de Lorenzo et son feeling avec la RC213V s’améliorent et il a l’intention de poursuivre cette tendance en Thaïlande.

Selon Jorge Lorenzo, « L’année dernière, je n’ai pas eu le meilleur week-end en Thaïlande avec une grosse chute qui m’a exclu de la course. J’ai hâte d’y terminer la course et Marc nous a montré l’an dernier que la RC213V est forte sur ce circuit. »

« Après la course difficile en Aragón, j’espère que nous pourrons passer un bon week-end. Au cours des essais, nous avons montré que notre rythme s’améliorait et la réalisation de ce potentiel est notre objectif pour la Thaïlande. »

Au-delà de ce point de vue « officiel » relayé par son employeur, Jorge a précisé à motogp.com que « Quand j’ai essayé pour la première fois la moto précédente, celle de 2018, je l’ai trouvée très bonne. Mais dès que j’ai essayé la nouvelle moto, j’ai réalisé qu’elle avait un moteur très puissant, il y avait un problème dans les virages. Márquez est en quelque sorte capable de gérer et d’utiliser cette puissance supplémentaire, mais le reste des pilotes Honda, par exemple Cal et moi, nous souffront beaucoup plus que sur la moto précédente. »

« Honda doit suivre le pilote qui gagne, c’est la chose la plus logique – a souligné le Majorquin – les autres doivent suivre cette direction. Ce n’est pas ce qu’il y a de mieux pour moi, mais il faut suivre le pilote qui gagne. »

« Quand j’ai commencé à montrer une certaine compétitivité sur la moto, il s’est passé la chose à Assen, et tout est devenu bien pire. »

« J’ai appelé Alberto  (Puig) pour confirmer mon engagement envers eux (Honda Repsol). Il veut que j’améliore mes résultats, mais en même temps il est très respectueux et se met à ma place. C’est très important pour moi et c’est quelque chose que j’apprécie. »

« Cela aurait été 100 fois mieux qu’il ne se passe rien à Assen, car après trois mois, vous oubliez complètement ce que vous avez appris, et j’ai dû repartir de zéro dans tous les domaines : sur le plan physique mais aussi de nouveau sur la compréhension du pilotage de la moto. »

« D’ici à Valence, il sera impossible d’aspirer au podium, mais nous devons être réalistes, pour l’instant il est impossible de répéter les courses des championnats que j’ai gagnés. »

Photos © Honda Racing et Repsol Media