Gino Borsoi a pris ses quartiers chez Pramac Ducati en tant que team manager et celui qui l’a connu du temps qu’il était en Moto3, soit Jorge Martin, s’est affirmé d’entrée comme l’un des plus convaincu et satisfait de son recrutement. L’Espagnol avait alors dit qu’il saurait remettre de l’ordre au sein du team plus que satellite de Ducati, puisqu’il bénéficiera des GP23, alors que Gresini, qui a fini devant au championnat 2022 et la VR46 auront des GP22. Borsoi a été formé chez Aspar et il est donc habitué à gagner avec ses campagnes en Moto3 et Moto2. Discret, il est réputé être très à l’écoute de ses pilotes. Et si c’était l’homme providentiel pour Johann Zarco ?
Gino Borsoi fait ses derniers préparatifs avant d’affronter le dernier test de deux jours de cette intersaison finissante qui commencera dès ce samedi, sur le tracé de Portimao. Le même site qui lancera ensuite la saison 2023 sous le sceau du Grand Prix du Portugal. Même si les augures sont favorables pour Ducati depuis les essais dominés à Sepang, il y a encore du travail à faire avant d’être sûr de son fait : « nous devons encore travailler un peu avec le matériel d’usine Ducati » déclare le team manager Pramac. « Nous avons vu ce qui manque encore. Le test de Portimão arrive juste à temps pour comprendre la direction. Je crois qu’après les deux jours à Portimão, nous serons prêts pour la première course ».
Et être prêt pour cette entame qui sera aussi un saut dans l’inconnue dans le nouveau format des Grands Prix, c’est aussi être au top en termes de relations humaines et de gestion de ses pilotes. D’autant plus cette année qui promet d’être plus dure physiquement et nerveusement pour trous les protagonistes. Jamais sans doute la cohésion n’aura autant sa place pour affronter cette campagne. Gino Borsoi le sait et s’il ne s’inquiète pas sur le cas Jorge Martin côtoyé pendant son éclosion, il reconnait avoir dû travailler le cas Johann Zarco.
On lit ainsi sur speedweek : « c’est un peu plus facile avec Martin parce que je le connais depuis ses jours en Moto3. Zarco était nouveau pour moi, mais nous avons beaucoup travaillé et beaucoup parlé cet hiver ».
Gino Borsoi : « il faut comprendre ce dont Johann Zarco a besoin pour qu’il reste toujours au niveau«
Une démarche d’écoute et d’échange que Gino Borsoi met en exergue dans la relation qu’il a établie avec le Français qui en a visiblement cruellement besoin. Il révèle ainsi : « Johann Zarco a beaucoup travaillé cet hiver, pas seulement physiquement, on a aussi beaucoup parlé. J’ai compris certaines choses sur lui ».
Il ajoute : « nous avons beaucoup travaillé et beaucoup échangé cet hiver. Il fait bonne impression, il veut travailler. Je pense qu’il a absolument les compétences pour gagner non seulement une course, mais plusieurs courses. C’est un talent. L’an dernier, il l’a montré en début de saison. Il faut comprendre ce dont il a besoin pour qu’il reste toujours au niveau. Comme je l’ai dit, nous en avons beaucoup parlé au cours de l’hiver et je pense que nous avons à présent tous les deux les idées assez claires ».
Gino Borsoi précise encore : « il n’y a aucune garantie, mais il faut toujours être positif et trouver un moyen de s’améliorer. Il l’a fait, nous l’avons fait. L’effectif s’est aussi un peu reconstruit pour lui donner un peu plus de courage et cette confiance dans le groupe. Peut-être que ça lui a un peu manqué l’an dernier, mais je ne peux pas en dire beaucoup sur ça parce que je n’étais pas encore dans l’équipe ».
Sur ce point, on rappellera que le Français a retrouvé son chef d’équipe Moto2, Massimo Branchini. « C’est définitivement une nouvelle saison, tout le monde est positif et je pense que cet environnement peut l’aider à attaquer quelque chose de nouveau » conclut Borsoi, confiant dans le potentiel de ses troupes : « je pense que nous avons deux grands pilotes. Ils se sont montrés en très bonne forme, avec une attitude positive et une grande volonté de travailler, y compris de la part de Zarco, qui a un peu peiné vers la fin l’an dernier. Je pense que Zarco a fait le pas ». Y’a plus qu’à !