L’impact des courses sprint sur une équipe comme sur la gestion technique d’une moto dans le déroulé d’une saison commence à être évalué ainsi que le montre cette analyse faite pour Ducati par Gigi Dall’Igna. L’Italien se fait ainsi l’écho du représentant Yamaha Lin Jarvis qui a avancé sur ce nouveau format qu’il bouleverserait finalement peu le domaine des moteurs. Mais il semble que le représentant de l’armée rouge soit d’un avis légèrement différent…
Les courses sprint seront la grande nouveauté de la saison 2023 comme le grand espoir du promoteur Dorna pour booster l’intérêt du public pour son MotoGP. Ce sera aussi la grande inconnue du début de campagne, car personne, en Grand Prix, n’a la moindre expérience de ce type de compétition concentrée sur la moitié de la distance d’une épreuve phare qui aura lieu le lendemain. Une seule certitude pointe pour l’instant : les hommes et les mécaniques seront mis à rude épreuve. Mais jusqu’à quel point, c’est, pour le moment, toute la question.
Gigi Dall’Igna qui est à la tête des troupes Ducati dont la démonstration de puissance en 2022 n’a pas été feinte aborde le sujet ainsi : « la course sprint ne sera pas une révolution mais c’est certainement quelque chose de différent ».
« Pour les courses sprint le pilote devra certainement changer de mentalité«
L’Italien ajoute : « je pense que ce sera très spectaculaire. Le pilote devra certainement changer de mentalité car la gestion de la course sprint est très différente par rapport à la traditionnelle. Les pneus n’auront aucun problème pour arriver à l’arrivée et je pense que même du point de vue de la consommation de carburant il n’y aura pas de contrainte majeure. Ce sera une course dans laquelle le pilote devra tout donner dès le départ sans trop élaborer de stratégies et pour cela tout le monde devra être bien préparé ».
Si le directeur de Ducati Corse ne voit pas de souci sur l’essence et les pneus, il n’en est pas de même pour le moteur… « Les moteurs qui devront être utilisés pendant la saison seront plus sollicités » mentionne Dall’Igna. « Il sera indispensable de revoir la stratégie de gestion de la durée de vie du moteur. A Sepang nous ferons les évaluations nécessaires pour affiner ces concepts ».
Il termine en levant le voile sur son axe de réflexion mentionnée sur motociclismo.it : « les courses sprint ne doublent pas l’usure mais une stratégie dédiée sera nécessaire. Maintenant je ne veux pas et je ne peux pas vous dire quelle solution nous allons utiliser. J’aurai des idées plus claires après les tests de Sepang ». Des essais qui auront lieu du 10 au 12 février prochains.
