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Gigi Dall'Igna

Entre Gigi Dall’Igna de Ducati et Pit Beirer de KTM, on est décidément irréconciliable lorsqu’il s’agit de faire le point sur les évolutions techniques et leurs conséquences impactant le MotoGP contemporain. Il est aussi vrai que l’avis ne peut que diverger lorsque l’on sait que le premier a tracé cette nouvelle voie de l’évolution d’une moto, forçant le second à le suivre tout en s’épuisant à le rattraper. Reste que, sur le sujet, ils se rendent coup pour coup, la preuve …

Dernièrement, Pit Beirer avait profité d’une remarque sur les difficultés de Michelin à se faire entendre sur la pression minimale à respecter sur ses pneus, et surtout à l’avant, pour endosser son cheval de bataille qui est de poursuivre pour fait de sorcellerie les dernières trouvailles techniques en MotoGP : « nous avons construit de petites voitures de course en termes d’aérodynamisme, et la fenêtre où l’air frais ne peut plus refroidir les pneus Michelin est très grande. Ce problème, débattu depuis des mois, est causé par les dispositifs de correction d’assiette qui maintiennent les motos très basses » regrette Beirer qui ajoute : « ces dispositifs, associés à des packages aérodynamiques, exacerbent le problème de pression des pneus ».

Michelin

Gigi Dall’Igna : « honnêtement, je ne vois pas de réel problème »

Une analyse que ne partage évidemment pas Gigi Dall’Igna … « Je ne pense pas que l’aérodynamisme soit le principal problème », annonce-t-il sur Speedweek. Mais alors, quel est le plus gros problème ? L’Italien botte en touche …  « Cela fait beaucoup de choses, mais pour finir, je pense que nous pouvons faire un très bon spectacle. J’ai vraiment apprécié les courses cette année, j’ai vu beaucoup de manœuvres de dépassement. C’est pourquoi, honnêtement, je ne vois pas de réel problème ».

Et sur le phénomène des aspirations surprenant parfois les pilotes, l’homme de Ducati renvoie les compétiteur à la maitrise de leur art : « chaque pilote sait très bien que ce problème peut survenir. Il faut l’éviter. Il est normal que vous puissiez avoir des problèmes lorsque vous atteignez cette limite ».

Et sur la pression des pneus ? Son approche à risque est assumée … « C’est une règle et tout le monde doit travailler avec cette règle », commence Dall’Igna avant de révéler : « nous avons certainement beaucoup appris cette saison. Nous pouvons donc assez bien gérer la situation de pression des pneus, mais bien sûr, il faut parfois prendre des risques. Si vous avez besoin de performance ce jour-là, vous devez risquer un peu plus et peut-être qu’il pourrait y avoir des problèmes avec une pénalité en fin de course. Nous verrons à quoi ressemblera la règle l’année prochaine. Ce n’est pas clair pour le moment ». Ainsi, il semble que la disqualification directe en cas de non-conformité sur la pression des pneus, normalement prévue en 2024, fasse encore l’objet de discussions …

Gigi Dall'Igna, patron des courses Ducati

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