Qui aurait cru que Gigi Dall’Igna, le directeur de Ducati Corse, serait, à la veille du Grand Prix d’Italie parmi les noms cités sur le marché des transferts du MotoGP ? Une sensation pourtant reprise de l’autre côté des Alpes et qui montre que dans le paddock, il n’y a pas que les pilotes qui intéressent pour obtenir des résultats. Cette saison, Ducati, sous la direction de celui qui est affectueusement surnommé « barbichette » par Johann Zarco, semble enfin avoir trouvé la recette du succès. Pendant ce temps, un premier constructeur mondial ne s’en sort pas. Les deux se confrontent souvent sur le tapis vert, et pourtant…
C’est une rumeur de l’ordre du sensationnel qui a commencé à circuler dans le paddock du MotoGP quelques jours avant le Grand Prix d’Italie au Mugello. Elle ne concerne par Valentino Rossi ou ses troupes VR46 pas plus qu’Aprilia avec Dovizioso. Mais Gigi Dall’Igna, l’homme de Ducati, dont il est le directeur général de la compétition.
Ainsi, l’ingénieur vénitien est au centre de cette indiscrétion vraiment inattendue, selon laquelle il évalue actuellement une offre qu’il a reçue de quitter Borgo Panigale pour passer à une autre équipe rivale. Et pas n’importe laquelle…
Gigi Dall’Igna deviendra-t-il directeur de l’équipe Honda ?
Pour être précis, c’est de Honda dont il s’agit. Que Dall’Igna suscite l’intérêt n’a rien d’étonnant : il a été l’architecte de la renaissance de la marque de Borgo Panigale après avoir fait le bonheur de celle de Noale. Aujourd’hui l’équipe italienne se bat pour le Championnat du Monde avec Pecco Bagnaia et Jack Miller sans oublier Johann Zarco.
Il n’est pas surprenant non plus qu’à Tokyo, on recherche un remplaçant pour Alberto Puig, actuel directeur de l’équipe HRC, qui sort d’une saison désastreuse avec l’absence de Marc Marquez et qui ne peut toujours pas être satisfait des résultats de son équipe en cette entame de campagne 2021. A tel point d’ailleurs qu’au Mans, il a lancé comme un ultimatum aux ingénieurs japonais pour rétablir la situation technique de la RC213V.
L’hypothèse selon laquelle, cependant, le nom de Dall’Igna soit avancé pour la succession de l’Espagnol aux ennuis de santé par ailleurs avérés relève de l’incroyable. Celui qui a servi les deux constructeurs, en l’occurrence Livio Suppo n’y croit d’ailleurs pas : « je ne sais pas d’où vient ce truc, ça me semble fou », annonce-t-il au micro du site Mowmag. « Dall’Igna et Puig n’ont rien à voir l’un avec l’autre, et Puig est un ancien pilote ».
Suppo a aussi un argument massue pour éteindre cette spéculation : la marque japonaise ne donnerait jamais à un étranger les clés de son service technique : « les ingénieurs Honda ont toujours été japonais. S’ils ont introduit des figures d’autres nationalités sur le plan technique, c’est seulement depuis qu’il y a eu cette électronique unique. Surtout des Italiens, qui, je pense, ont été d’une grande aide pour comprendre le logiciel Magneti Marelli. En dehors de cela, les travaux d’ingénierie sont effectués au Japon par des Japonais ». Cependant, le bruit court…
