Dans la jungle moderne du MotoGP, avoir l’arsenal technologique le plus avancé est devenu aussi vital que le talent brut d’un pilote pour remporter des victoires. Marc Marquez, après avoir troqué sa Honda pour une Ducati à la fin de 2023, est plongé dans cet écosystème technologique de pointe et il dit ce qu’il en pense tout comme son équipier chez Ducati Pecco Bagnaia et l’homme de l’art s’il en est : Gigi Dall’Igna.
Le MotoGP, discipline sportive où la technologie joue un rôle de plus en plus prépondérant, soulève une question fondamentale : l’homme ou la machine est-elle le facteur déterminant de la victoire ? Les pilotes et les ingénieurs de Ducati, Marc Marquez, Francesco « Pecco » Bagnaia et Gigi Dall’Igna, ont apporté leur éclairage sur cette question.
Dans l’arène ultra-compétitive de la MotoGP, où chaque millième de seconde compte, la bataille entre l’homme et la machine n’a jamais été aussi intense. Marc Marquez a trouvé chez Ducati non seulement la meilleure moto du plateau, mais aussi une équipe technologique de pointe, soutenue par le sponsor principal Lenovo, qui apporte son expertise en intelligence artificielle pour repousser les limites de la performance.
Marquez, huit fois champion du monde, reconnaît que l’équilibre entre le pilote et la technologie a évolué. « Plus il y a de technologie, moins le pilote ou l’humain est important », résume-t-il. « On ne peut pas faire la même chose avec un ordinateur d’il y a 20 ans qu’avec un ordinateur d’aujourd’hui. Plus la technologie est présente, plus on dépend d’elle. » Cependant, il tempère son propos en soulignant que, malgré tout, le pilote reste un élément clé : « avec les motos, c’est toujours le pilote qui fait la différence. » Mais il admet que la part du pilote dans la performance globale a diminué au fil des ans.
Francesco Bagnaia, double champion du monde en titre et coéquipier de Marquez chez Ducati, partage cette vision tout en accordant une place plus importante au facteur humain. « Je pense que c’est environ 70 à 30%. 70 % pour les gens, 30 % pour la technologie », explique-t-il. « Nous avons besoin de technologie, c’est certain. Lenovo nous aide énormément à développer des outils pour analyser les données. Mais pour finir, ce sont les pilotes et les ingénieurs qui font la différence. Ils travaillent jour et nuit pour optimiser chaque détail. »
Bagnaia insiste sur le rôle central du pilote : « nous nous entraînons chaque jour pour être les meilleurs athlètes possibles. C’est nous qui garantissons les résultats. C’est un travail exigeant, et les gens restent au cœur de tout. C’est ce qui rend ce sport si fascinant. »
Gigi Dall’Igna : « la télémétrie est essentielle, mais chez nous, l’avis du pilote est et sera toujours primordial »
Gigi Dall’Igna, le génie technique derrière les succès de Ducati, apporte un éclairage précieux sur l’équilibre entre technologie et intuition humaine. Comparant le MotoGP à la Formule 1, il explique : « les monoplaces de F1 peuvent télécharger des données en temps réel, alors que nous, en MotoGP, nous devons attendre que la moto soit au box pour analyser les informations. Une fois la moto arrêtée, nous étudions ses réactions en termes de fiabilité et de performances, puis nous identifions les solutions pour ajuster les réglages. »
Dall’Igna souligne cependant que, malgré l’importance croissante de la télémétrie, l’avis du pilote reste crucial. « La télémétrie est essentielle, mais chez nous, l’avis du pilote est et sera toujours primordial. Ses commentaires sont la clé. Le pilote est l’axe central de tout, car c’est un sport individuel. C’est lui qui ramène le résultat à la maison. Mais l’équipe doit aussi savoir travailler en harmonie pour apporter les évolutions nécessaires. »
Il aborde également la question de l’électronique, un sujet sensible dans le monde de la MotoGP. « L’électronique a beaucoup à offrir, et c’est une bonne chose. Mais personnellement, je préfère limiter son utilisation au maximum. La présence de l’électronique rend les pilotes dépendants, mais elle apporte aussi une plus grande sécurité. » Dall’Igna rappelle que la technologie seule ne suffit pas : « il faut toujours quelqu’un pour la faire fonctionner. Ce que nous développons en MotoGP finit par bénéficier aux motos de série, y compris l’aérodynamisme. »
Alors que le MotoGP continue d’évoluer, la question de l’équilibre entre technologie et talent humain reste au cœur des débats. Pour des pilotes comme Marquez et Bagnaia, la machine est un outil indispensable, mais c’est leur talent, leur instinct et leur capacité à repousser les limites qui font la différence sur la piste. Chez Ducati, sous la direction visionnaire de Gigi Dall’Igna, cet équilibre est soigneusement cultivé, prouvant que, même à l’ère de l’intelligence artificielle, le pilote reste l’âme de ce sport.
Mais une chose est sûre : dans ce ballet entre l’homme et la machine, c’est leur symbiose parfaite qui continue de captiver et de repousser les limites de ce qui est possible en MotoGP.