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Gigi Dall'Igna

Ducati se prépare à révéler ses couleurs pour une saison 2023 de MotoGP qui devra être celle de la grande confirmation. Cela commence par un couac avec une photo ayant fuité par erreur sur le site officiel de la marque, et montrant le Champion du Monde Pecco Bagnaia posant fièrement à côté du numéro 1 qui devrait donc être sa plaque de course cette année, en lieu et place de son 63. Mais il en faut plus pour déstabiliser le patron de la compétition de la marque Gigi Dall’Igna. Avant de se retrouver sur pentes enneigées de Madonna Di Campiglio il fait un dernier point de situation, en parlant de ses adversaires japonais et aussi des courses sprint, qui seront la grande nouveauté de ce millésime en Grand Prix…

Ducati a écrasé la concurrence l’an passé en MotoGP, à tel point que l’on peut imaginer l’ouverture d’un cycle glorieux pour l’usine de Borgo Panigale, fait de victoires et de titres. Les chiffres sont là pour nous en convaincre et aussi nous persuader du grand retour de l’Europe dans la compétition moto. Ainsi, en 2022, les constructeurs européens ont décroché 15 victoires en 20 Grands Prix, répartie comme suit : 12 pour Ducati, 2 pour KTM, et 1 pour Aprilia. Ceci alors que seuls cinq succès sont allés au Japon : trois pour Yamaha, et deux pour Suzuki. Ducati a remporté la « Triple Couronne » menée par le champion du monde Pecco Bagnaia, Aprilia est entrée pour la première fois dans la liste des vainqueurs du MotoGP au Grand Prix d’Argentine grâce à Aleix Espargaró.

Fabio Quartararo a été le seul à sauver l’honneur chez Yamaha, à l’instar d’un Alex Rins pour une usine Suzuki qui a depuis plié bagage. Honda, avec 156 victoires en Grand Prix, est ​​le constructeur le plus titré de la catégorie MotoGP qui existe depuis 2002, mais le blason ailé est resté sans victoire pour la deuxième fois en trois ans après 2020. Ce qui nous amène à cette question qui nous a tenu chaud cet hiver : comme expliquer cette décadence japonaise exacerbée par la résurrection européenne ?

Enea Bastianini au test de Valence

Gigi Dall’Igna Ducati : « si nous faisons tous un petit sacrifice, nous pourrons faire briller encore plus ce monde déjà glorieux« 

Davide Brivio a très bien répondu à cette question dans son discours sur la méthode. Voici la version de Gigi Dall’Igna repérée sur Speedweek : « lorsque vous obtenez de bons résultats, il est normal de ralentir le développement. Ceux qui doivent rattraper leur retard sont aussi ceux qui risquent plus, testent plus, développent plus », a déclaré le directeur général de Ducati Corse. « Celui qui est au sommet, en revanche, court le risque de se perdre. C’est presque humain », a poursuivi l’Italien de 56 ans. « C’est une leçon importante à apprendre : vous ne devez pas rester immobile, vous devez avancer et vous devez vous développer encore et toujours davantage », a déclaré l’incontournable de Borgo Panigale qui a changé tout le sens du développement d’une MotoGP comme son organisation depuis son arrivée dans le box rouge.

Mais il n’y a pas que les machines qui se développent et les méthodes qui évoluent. Il y a aussi les Grands Prix eux-mêmes, une nouveauté qui apparaitra cette année avec les fameuses courses sprint, synonymes d’événement majeur choisi par le promoteur Dorna pour développer l’audience du MotoGP. Gigi Dall’Igna donne son opinion sur le nouveau format qui en découlera : « samedi sera certainement la journée la plus intéressante du week-end. Avec la combinaison des qualifications et de la course de sprint. Le niveau d’adrénaline sera très, très élevé », estime Dall’Igna qui termine : « globalement, j’espère que si nous faisons tous un petit sacrifice, nous pourrons faire briller encore plus ce monde déjà glorieux ». En mentionnant « un petit sacrifice », l’Italien donne-t-il aussi son point de vue que la question des primes à attribuer aux pilotes toujours en suspens au sujet de cette nouvelle compétition ?

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