Lors de la présentation de sa GP20, les hommes de Ducati n’ont laissé aucune illusion sur le fait que la moto ainsi montrée était loin d’être le produit fini qui fera son entrée dans la saison 2020 au Grand Prix du Qatar. Le moteur et l’électronique sont sans doute déjà bien avancés, mais il reste encore à travailler sur le bras oscillant et sur une partie aérodynamique qui a toujours été comme une pochette surprise venue de Borgo Panigale depuis la GP16. L’an passé, cette partie du développement de la Desmosedici avait fait grand bruit. Un tapage qui n’a nullement intimidé Gigi Dall’Igna qui reste droit dans ses bottes et ferme sur ses convictions, la preuve…
Si quelque chose a caractérisé Ducati au cours de ces cinq dernières années, notamment depuis l’arrivée de Dall’Igna, c’est sa capacité à dépasser les limites de la réglementation technique, offrant à ses pilotes des avantages mécaniques. Le dernier élément en date est le déflecteur installé sur le bras oscillant. Une guerre aérodynamique ouverte par les hommes de Borgo Panigale depuis leur Desmosedici GP16.
Une philosophie que Dall’Igna assume totalement. « Observer les limites de la réglementation est le travail que tout bon technicien devrait faire. Vous mettre à la limite de la réglementation, c’est le rôle de ceux qui font ce travail. Ceux qui ne le font pas, font mal leur travail. Ce n’est que dans ce domaine que vous pouvez trouver les meilleurs résultats. Aujourd’hui, nous travaillons comme ça et nous resterons les mêmes. Dans une réglementation stable comme le MotoGP, il est toujours difficile de trouver de nouvelles interprétations. Dans d’autres championnats, comme dans les voitures où les réglementations changent souvent, il est plus facile de laisser de la place à l’imagination des gens. »
Mais on peut faire confiance à Gigi Dall’Igna pour nous présenter d’ici le début de saison une nouveauté qui provoquera à nouveau des cris d’orfraie…