A la veille d’un Grand Prix de San Marin sur un tracé de Misano qui permet à l’Italie d’accueillir par deux fois le MotoGP en une saison, la question se pose de la suprématie espagnole sur la catégorie, imposée par un Marc Marquez étincelant. Une interrogation qui, posée au pays de Rossi et d’Agostini prend un tour sensible. Ago s’est ouvert sur le sujet. Et ce n’est pas rassurant pour les couleurs transalpines !
Pour poser le débat, il faut rappeler que Giacomo Agostini revendique 122 victoires en Grand Prix et 15 titres mondiaux. Valentino Rossi, c’est 115 succès et neuf couronnes. Quant à Marquez, il en est à 66 réalisations et six championnats, dont pas moins de quatre dans la catégorie reine récoltée en cinq ans. Et le voilà bien parti pour une réalisation de plus puisqu’il compte au présent championnat, 59 points d’avance sur Rossi et 71 puis 72 unités d’écart sur les deux officiels Ducati que sont respectivement Lorenzo et Dovizioso.
Un parcours que la légende vivante commente ainsi sur Speedweek : « s’il continue comme ça, Marquez va un jour dépasser Valentino. Marc est jeune et très rapide. Je crains qu’il ne me dépasse aussi ! Il a une grande avance cette saison et il ne sera pas facile de lui enlever des points. Márquez a prouvé qu’il était le meilleur. Je ne peux pas imaginer qu’il perde ce leadership à la régulière. Bien sûr, beaucoup de choses peuvent arriver dans ce sport, mais je refuse de penser à cela ».
Il insiste : « Márquez est spectaculaire, il essaie toujours de gagner, il ne calcule pas, j’aime ça chez lui. Même dans sa position actuelle du championnat, il ne lâche pas, mais s’il n’y a pas d’autre moyen, il utilise sa tête et se donne une deuxième place ».
Mais alors où est l’adversité ? Et donc, le compatriote Valentino Rossi ? Agostini se fait implacable : « Il est toujours là. Un grand maître et toujours très motivé. Mais honnêtement, il lui sera difficile de battre Marc Márquez et de remporter le dixième titre. Peut-être que Yamaha fera un grand bond en avant l’année prochaine et que Honda échouera. Qui sait ? Mais si rien d’extraordinaire ne se produit, je doute que quelque chose change ».
