Parmi les légendes de la moto, il est celui qui brille au firmament. Giacomo Agostini peut donc s’exprimer sans crainte et sous le sceau de la légitimité de son histoire. A Misano, il a parlé du sujet Valentino Rossi absent pour cause de blessure à l’entrainement. Un fait que l’Italien avait sévèrement jugé, estimant qu’un candidat au titre devait se montrer plus prudent. A présent, Ago parle d’un monde sans le Doctor. Et il assure qu’il continuera de tourner.
Pour ce Grand Prix de San Marin, les organisateurs ont recensé une affluence de 96.234 spectateurs qui sont venus se dorer au soleil sur les bords de l’Adriatique durant deux jours, avant d’être rincés par la pluie le troisième. Pas si mal, surtout avec le forfait de l’idole d’un tout un peuple, Valentino Rossi. Dans les pages de Marca, le non moins illustre compatriote commente : « les gens veulent voir les grands champions. Chaque fan de chaque pilote vient sur le circuit pour le voir. C’est le cas pour ceux de Valentino et son absence leur manque comme elle nous manque à tous ».
« Mais heureusement, il y a d’autres pilotes qui peuvent vous donner de la joie. Car ils pilotent vraiment bien et qu’il y a de belles batailles. Il y a des champions comme Viñales, Márquez, Pedrosa, Dovizioso ou Lorenzo. Fort heureusement, nous ne sommes pas seuls ». Il poursuit : « c’est vrai que l’absence de Valentino se ressent, mais le monde continue de tourner. Lorsqu’il prendra sa retraite, les courses ne s’arrêteront pas pour autant. C’est ainsi que va la vie ».
Ago n’a jamais été indulgent avec son compatriote. Et sur tous les sujets. Ainsi, celui-ci, sensible aux yeux de Vale : « s’il remporte un dixième titre, ça ne changera pas ma vie. J’en serai heureux pour lui. Mais j’en serai aussi surpris ».
Justement, à propos de titre, qui voit-il pour cette année très disputée ? « J’ai de grands souvenirs avec Yamaha et j’aime cette marque. C’est une équipe que je suis. Mais d’un autre côté, je suis Italien et j’aimerais voir gagner un Italien, Dovizioso, sur une machine italienne. Cependant, Márquez est bien le plus rapide d’entre tous ». Les deux hommes précités, après le Grand Prix de San Marin, sont à égalité de points et de victoires à cinq meetings de la fin de saison.