Giacomo Agostini a tout à craindre de l’époque actuelle. Il a en effet 77 ans et habite Bergame. Exactement la tranche d’âge qu’aime à décimer un coronavirus qui, par ailleurs, a trouvé cette région transalpine particulièrement accueillante pour mieux y sévir durement. Mais la légende toujours vivante tient bon, de sa maison aux airs de forteresse imprenable pour ce Covid-19. Sur la toile, il parle de la génération qui lui a succédé et il voit deux pilotes qu’il évalue comme ses héritiers…
Giacomo Agostini ne lâche rien et oppose ses 15 titres de Champion du Monde, comme ses 122 victoires, au fléau qui sévit. Un Italien bon teint qui, cependant, désigne deux pilotes espagnols comme ses descendants sportifs, mais selon des points de vue différent.
Ago déclare ainsi sur son réseau social sur Jorge Lorenzo et Marc Márquez : « ils me ressemblent tous les deux, mais pour des raisons différentes. Lorenzo, quand il courrait, était précis et élégant. Mais en tant que personnage, je ressemble un peu à Márquez, en raison de l’égoïsme et du désir de gagner, entre autres. Marc a une grande relation avec sa famille et il m’a dit des choses que j’ai aussi faites », précise-t-il.
Curieusement, Valentino Rossi n’est pas nommé à cet égard sauf sur un sujet : « la rivalité entre Márquez et Rossi est similaire à la mienne avec Phil Read : il y avait tout, mais il n’y avait pas autant de communication qu’aujourd’hui et elle restait plus cachée. »
« Les amitiés entre grands pilotes n’ont jamais existé, et il en sera toujours ainsi entre ceux qui aspirent au même titre » complète celui qui a beaucoup gagné sur MV Agusta. « J’étais un bon ami d’Ángel Nieto car nous ne nous sommes jamais confrontés dans la même course », se souvient-il.
En ce qui concerne le coronavirus, qui a frappé avec une grande intensité à Bergame, où il réside, l’italien fait le point : « malheureusement nous avons été très touchés. Maintenant la contagion diminue lentement et nous espérons passer ces moments difficiles. Ce virus a mis le monde entier à genoux, et non seulement le sport. Personne ne pouvait imaginer quelque chose comme ça dans une ère technologique comme celle que nous vivons actuellement. Il était impossible de savoir qu’une maladie comme celle-ci allait se produire », termine Agostini.