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Franco Morbidelli

Franco Morbidelli a rejoint la compétition MotoGP après une opération délicate à son genou effectuée en juin dernier. Revenu à Misano, il a poursuivi à Austin et, dans les deux cas, il n’y a pas eu de points à l’arrivée. Mais beaucoup de souffrances. Il faut cependant rappeler que, pour le commun des mortels, une telle chirurgie du ménisque et des ligaments croisés met dans les six mois pour se faire oublier, après une bonne convalescence. Or, le désormais pilote d’usine et équipier de Fabio Quartararo est retourné au feu trois mois après l’opération. Il faut dire aussi qu’il attendait cette Yamaha d’usine depuis si longtemps qu’il ne l’espérait plus…

Une opportunité qui a été plus de l’ordre du destin que du choix stratégique et c’est bien ce que confirme Lin Jarvis : « dans notre contrat avec l’équipe Petronas, un certain cahier des charges a été défini pour les motos de Franky. Tout avait du sens jusqu’en juillet 2020 car sa saison 2019 a été décevante ». Le responsable Yamaha développe : « la saison 2020 a commencé étrangement, la pandémie battait son plein. Pendant des mois, on s’est demandé s’il y aurait un championnat. Il y avait tellement d’impondérables … À ce stade, il a été décidé que de nombreuses spécifications des motos resteraient les mêmes pour 2021 ».

« Tout le matériel avait déjà été produit lorsque Morbidelli a considérablement augmenté ses performances dans la seconde moitié de la saison. Il a ensuite terminé le championnat à la deuxième place. Normalement, cela vous qualifierait pour une moto d’usine. Mais nous avions déjà trois pilotes d’usine ! Cela s’appuyait sur des contrats, nous devions donc respecter ces accords. À cause du Covid-19, il n’y avait pas non plus de budget illimité disponible » finit Jarvis dans un exposé qui montre à quel point Morbidelli était toujours à contre-tempes des événements et du marché. Et puis Viñales, en partant, a bloqué ce cycle infernal ce qui a remis l’italo-brésilien dans le bon tempo…

« Je suis d’accord : Franky mérite la meilleure moto en 2021. Mais elle n’était pas disponible. Nous avons donc dit à Franky : « s’il te plaît, comprends et réfléchis à long terme. Il a toujours été prévu qu’il soit pilote d’usine en 2022. Mais nous avons dû lui demander de la patience, c’était une situation malheureuse. Cependant, nous n’avons pas hésité longtemps après le départ de Viñales et transféré Franky dans l’équipe d’usine lorsqu’il a fait son retour à Misano », précise encore Lin Jarvis.

Franco Morbidelli : Dans l'équipe d'usine Yamaha depuis Misano - à la place de Viñales

Franco Morbidelli : « je dois faire attention, mais jusqu’à présent, tout va bien« 

Au vu des circonstances et du déroulé des événements, il est logique que le Champion du Monde Moto2 version 2017 ait voulu revenir au plus vite. Il n’était pas question de risquer un autre rendez-vous manqué ! Et tant pis pour ce genou qu’il tout de même ménager : « cela prend généralement six mois », dit-il à propos du processus de convalescence. « Dans mon cas, l’opération a eu lieu il y a seulement trois mois et quelques jours. Alors bien sûr, je dois faire attention. Mais jusqu’à présent, tout va bien ».

Il complète pour bien faire comprendre sa situation : « en fait, je devrais toujours m’asseoir sur le canapé pour que le genou guérisse. Je ne devrais faire que des entraînements légers. Mais je ne voulais pas le faire parce que je suis pilote et que j’adore piloter. De plus, cette grande opportunité dans l’équipe d’usine est un aboutissement ».

Chez lui en Italie, le triple vainqueur de la course MotoGP suit une procédure « délicate » : « je fais de la kinésithérapie à la maison une à deux fois par jour. Nous effectuons aussi des exercices pour renforcer les muscles des jambes. Je m’entraîne également pour garder le haut du corps en forme. Pour ce faire, nous faisons du cardio-training, mais sans trop solliciter le genou, sinon nous reculons », explique Franco Morbidelli. Même s’il a préféré faire sa rentrée et souffre physiquement, il est convaincu que c’est la bonne démarche : « nous travaillons bien et je suis sûr que ce sera bien finalement » termine-t-il du Motorsport-total, conscient qu’il doit beaucoup aussi à Maverick Viñales

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