Il reste deux Grands Prix dont celui de Malaisie attendu pour ce week-end. Une double échéance au terme de laquelle Franco Morbidelli saura s’il a réussi à enlever le titre honorifique mais prisé, de meilleur débutant de l’année en MotoGP. Une bataille livrée contre Hafizh Syahrin qui va jouer à domicile à Sepang avec la Yamaha Tech3. Certes, mais celui qui est arrivé cette année chez l’élite auréolé d’une couronne de Champion du Monde de Moto2 se projette déjà vers 2019. Et pour cause : rien n’a été simple avec la Honda…
C’est un protégé de Valentino Rossi qui a dans son académie quelques autres diamants bruts à polir. Et il aura la joie de côtoyer le maître au plus près, puisqu’il roulera pratiquement avec la même Yamaha. Franco Morbidelli a donc toutes les raisons de revêtir le cuir avec Petronas marqué dessus. Car celui du Marc VDS Racing estampillé Honda a parfois été lourd à porter…
L’équipier de Tom Lüthi, pour qui la saison 2018 aura été un calvaire, explique : « l’an prochain, tout sera moins opaque que cette saison. Je ne sais pas ce qui nous attend, mais je suis convaincu que ce sera une belle aventure. J’aurai cette fois une moto officielle. J’aurai une relation directe avec Yamaha. Alors, il devrait y avoir moins de questions à se poser ».
Cela étant dit, il évite un malentendu avec Honda : « je dois remercier Honda car depuis que je suis en lice pour terminer premier dans le classement des débutants de l’année, ils me donnent enfin plus de conseils. Ils me disent là où je fais mal et où je pourrais faire mieux. Cela m’aide beaucoup et je me dois de les remercier. On sort un peu de la nuit et tous les conseils sont bons à prendre ».
On sent néanmoins que le soutien s’est fait avec parcimonie. Mais il faut dire aussi que l’implosion au sein de l’équipe belge avait scellé son sort très tôt dans le milieu MotoGP. On rappellera en effet, qu’elle ne sera plus du paysage en 2019.
Franco Morbidelli termine : « j’espère que cette année aura été très formatrice pour moi. J’ai fait tellement d’efforts. J’ai dû changer beaucoup de choses dans mon approche, mon style de pilotage, ma philosophie de la course moto. Je suis arrivé en MotoGP auréolé d’un titre de Champion du Monde. J’étais convaincu que mon parcours serait jalonné de pétales de roses, mais je me suis heurté à un mur. La réalité a été très différente de ce à quoi je m’attendais. J’espère en sortir plus fort ».