Franco Morbidelli, le nouveau pilote tout comme une vielle connaissance de l’équipe VR46, voit dans la Ducati GP24 une opportunité en or pour rebondir en 2025. Après une saison 2024 en demi-teinte, marquée par des défis d’adaptation et une blessure qui a freiné son élan, Morbidelli mise sur la stabilité et l’expérience acquise pour faire la différence cette année. Alors que son coéquipier Fabio di Giannantonio s’élancera sur la toute nouvelle GP25, Morbidelli reste fidèle à la GP24, une machine qu’il connaît désormais sur le bout des doigts. Et selon lui, ce choix pourrait bien être son atout maître.
L’année dernière, Morbidelli a rejoint l’équipe Pramac avec une mission claire : piloter l’une des meilleures motos du paddock, la Ducati Desmosedici GP24, la même que celle de Francesco Bagnaia et Jorge Martin. Une opportunité en or, mais gâchée par un accident lors d’un entraînement hivernal à Portimao. Blessé, il a dû manquer les essais de présaison et aborder les premières courses avec peu de kilomètres au compteur et une adaptation bâclée après cinq années passées sur une Yamaha. Résultat : une neuvième place au championnat, loin des attentes de son équipe et de Ducati. Pendant ce temps, Martin, son ancien coéquipier, décrochait le titre mondial avec la même machine.
Alors que certains dans le paddock doutaient de son avenir en MotoGP, Valentino Rossi, son mentor et légende du sport, lui a tendu la perche en l’engageant dans son équipe VR46 pour 2025. Cette saison, Morbidelli pilotera à nouveau la GP24, tandis que Di Giannantonio héritera de la GP25. Un choix qui, selon Morbidelli, pourrait s’avérer payant.
Franco Morbidelli : « pour quelqu’un comme moi, qui a toujours eu du mal à s’adapter à de nouvelles choses, garder le même package est positif »
« Pour quelqu’un comme moi, qui a toujours eu du mal à s’adapter à de nouvelles choses, garder le même package que l’année dernière est un aspect positif », a-t-il expliqué lors de la présentation de l’équipe VR46. « Le fait de ne rien changer réduit les inconnues, surtout dans les premières courses. Et il sera important d’essayer de profiter de ce petit avantage. »
Morbidelli ne se contente pas de viser le top 10. Son ambition est claire : monter sur le podium et viser la victoire. « Je dis petit avantage car nous parlons de gagner à nouveau : si je veux améliorer mes résultats de l’année dernière, je dois me battre pour les podiums et les victoires », a-t-il ajouté. Une mentalité de gagnant qui pourrait faire la différence, surtout dans un championnat aussi compétitif que le MotoGP.
Interrogé sur la réduction du nombre de Ducati en piste (six au lieu de huit cette année), Morbidelli reste pragmatique. « Pour moi, cela ne fera pas une grande différence que Ducati ait six ou huit motos », a-t-il déclaré. « Cela ne va pas trop m’affecter car je ne cherche pas à finir sixième, septième ou huitième. Je cherche à gagner, à finir deuxième et troisième. »
Avec la GP24, Morbidelli dispose d’une machine éprouvée, capable de rivaliser avec les meilleures. Son expérience accumulée en 2024, combinée à une préparation minutieuse, pourrait faire de lui un sérieux prétendant aux podiums. Alors que Di Giannantonio explorera les limites de la GP25, Morbidelli misera sur la stabilité et la confiance pour retrouver son meilleur niveau.
Une chose est sûre : avec Franco Morbidelli en quête de revanche et une GP24 prête à en découdre, l’équipe VR46 promet de faire parler d’elle en 2025. La piste sera leur terrain de jeu, et chaque virage, une opportunité de briller. Le compte à rebours est lancé, et Morbidelli a déjà les yeux rivés sur la ligne d’arrivée.