L’avenir de Franco Morbidelli en MotoGP en général et chez Yamaha en particulier semble s’éclaircir comme par défaut, au grand soulagement de l’intéressé. Son nom a été cité lors de la conférence de presse d’avant le meeting du WSBK à Misano par Andrea Dosoli, haut cadre d’une branche Yamaha Europe qui le mettrait bien sur sa R1, pour contrebalancer la déception d’avoir échoué à fidéliser son pilote phare Toprak Razgatlioglu pour les prochaines saisons. Mais l’équipier de Fabio Quartararo s’affirme de plus en plus certain de sa reconduction sur la M1, malgré des résultats toujours ternes.
A la fin de ce mois de juin qui va connaitre pas moins de trois Grands Prix et donc six courses, les dès en seront jetés pour ceux qui ne sont pas encore certains de leur avenir à la fin de cette année. Car on entrera ensuite dans une longue trêve estivale qui débouchera sur une fin de saison au rythme effréné. Les plans pour 2024 et au-delà se décident donc maintenant.
Parmi ces pilotes à la situation précaire, on note un Franco Morbidelli, pilote officiel Yamaha. Avant le Grand Prix d’Italie au Mugello le week-end prochain, l’italo-brésilien ne peut qu’opposer à son employeur d’Iwata l’exception du rendez-vous à Termas de Rio Hondo à un ensemble général de prestations décevantes depuis près de deux ans pour être reconduit à son poste. C’est maigre, mais plus le temps passe, plus Morbidelli est sûr de lui…
S’adressant exclusivement à Autosport lors du Grand Prix de France le mois dernier, il affirme qu’il se sent toujours soutenu par Yamaha et même bien plus maintenant, depuis qu’il est habité par ce sentiment qu’il a fait un pas en avant depuis le premier semestre 2022… « Quand je parle avec les Japonais et que je parle avec les gars de mon équipe, je sens vraiment que la confiance est beaucoup plus là. Surtout après la dernière partie de la saison dernière et ce début de saison ».
Voir cette publication sur Instagram
Franco Morbidelli : « jusqu’à ce que vous ne soyez pas sûr de votre avenir, vous avez toujours un peu de doute, mais pas tant que ça »
Il poursuit : « si je continuais de la même façon qu’au début de la saison dernière, je serais certainement en train de paniquer et de penser à ce que je vais faire. Mais je suis, en fait, très, très confiant dans mes moyens maintenant. Les adversités que j’ai vécues l’année dernière ont fait de moi une meilleure personne et un meilleur pilote, un meilleur athlète et un meilleur professionnel. C’est ce que je voulais faire : je voulais intensifier mon jeu et livrer bataille au gars qui fait les meilleurs résultats avec le package que j’ai ».
Un « gars » qui n’est autre que son équipier Fabio Quartararo, et qui est d’autant plus facile à identifier que Yamaha n’a plus que deux machines sur la grille de départ du MotoGP. Un challenge que Morbidelli pense relever en 2023 : « il semble que cela se produise cette année et c’est le positif de cette saison. C’est la chose qui ne m’enlève pas ma confiance et ne me fait pas douter de mon avenir parce que je sais que la situation est difficile et je sais à quel point vous devez être concentré et bon pour faire face aux autres gars dans cette situation ».
Il termine après avoir bien évalué la situation : « donc, jusqu’à ce que vous ne soyez pas sûr de votre avenir, vous avez toujours un peu de doute – mais pas tant que ça. Je dois continuer à attaquer parce que c’est vraiment compliqué de survivre, et survivre demande vraiment beaucoup d’efforts. Je dois garder l’énergie élevée ».
Par ailleurs, au vu du niveau de performance actuellement affiché par la Yamaha, personne ne se bouscule pour aller la piloter. Enfin, Morbidelli est un membre de l’académie VR46 d’un Valentino Rossi que Lin Jarvis rêve de faire revenir sous ses couleurs en tant que patron de son team satellite. Il serait donc mal venu de ne pas traiter Morbidelli avec les égards dus à son parcours académique…