Avec son air détendu, sa façon calme et reposée de s’exprimer, Franco Morbidelli s’est forgé une image d’homme placide, imperméable à tous les aléas du monde extérieur. Une personnalité ainsi identifiée qui fait sourire le premier intéressé. Et ceux qui le connaissent bien. Car il y a un autre Franco Morbidelli, et celui-là est un peu plus sanguin…
Rien ne semble toucher Franco Morbidelli d’une manière ou d’une autre. Il semble personnifier l’idée même de résilience. Ainsi, il s’est relevé du choc Fabio Quartararo dans son équipe, pour prendre l’avantage fin 2020 et devenir ainsi vice-champion du monde avec trois victoires. Un événement avec un autre Français, soit Johann Zarco en Autriche, à la suite d’un violent accrochage, a fait craquer le vernis de celui qui peut encaisser sans broncher. On a alors vu un italo-brésilien aux commentaires acerbes et serrant les dents.
Puis il y a ce début de saison 2021, où Morbidelli se montre capable de colère froide lorsque la question de sa Yamaha de deux ans est évoquée. Finalement, Franco Morbidelli est-il comme tout le monde, soit sujet à des agacements qui le font sortir de ses gonds ? Le pilote Petronas le reconnait bien volontiers…
Franco Morbidelli a un souffre-douleur
Le Champion du Monde 2017 de Moto2 avoue même qu’il a un souffre-douleur : « mon sac de frappe, c’est Manu », a évoqué le jeune homme de 26 ans au sujet de son ami et assistant Manuel Lucchetti, qui l’accompagne à chaque Grand Prix depuis cinq ans. « Je lui crie dessus, et pas mal, en fait. Je rigole toujours quand les gens pensent que je suis un gars tellement détendu et calme. Mais quand je me fâche, et je me fâche assez régulièrement, alors ça part. Ensuite, je laisse de côté Manu, car il est mon ami fidèle, il me connaît depuis longtemps et sait comment gérer ma rage ».
« Quand je suis à la maison, je passe du temps avec mes amis. Cela m’aide beaucoup à me débarrasser de tout et à me préparer pour le prochain combat », a ajouté l’Italien d’origine brésilienne. Et dans son entourage proche, on confirme à demi-mots cette facette de sa personnalité : « nous le connaissons quand il se met en colère », dit ainsi sur Speedweek le compagnon de la VR46 Académie Pecco Bagnaia.