L’enjeu pour Franco Morbidelli dans ce Grand Prix d’Autriche – et si ce n’est pas fait, pour les suivants jusqu’à échéance – est de montrer qu’il est toujours un des hommes de la situation en MotoGP, et ainsi trouver un guidon pour 2024. Il sait depuis Silverstone qu’il ne sera plus un pilote officiel Yamaha à la fin de cette année, et ses résultats depuis un millésime 2020 où il a fini en tant que vice-champion du monde ne sont pas du genre à séduire. Il y a bien eu une quatrième place au dernier Grand Prix d’Argentine, mais, depuis, plus grand-chose, sauf le fait qu’il ne roule plus très loin de son équipier Fabio Quartararo. Mais dans ce cas, c’est plutôt ce dernier qui l’a rejoint dans la seconde partie du peloton. Alors ? Alors il pense mériter sa place autant que Marc Marquez …
C’est une analyse qui fera sans doute date dans le paddock et elle mérite donc que l’on s’y attarde. Il s’agit de celle de Franco Morbidelli qui veut convaincre que sa situation est plus cyclique que dramatique. Avec des comparaisons qui sous-entendent que même les plus grands ont connu le creux de la vaque et qu’il est donc une bonne affaire sur le marché dans ces circonstances.
Sur GPOne, il lui a été demandé s’il était tout de même inquiet pour son avenir. Et voilà ce qu’il a d’abord répondu : « je suis toujours optimiste… je vous rappelle que je suis à moitié brésilien ! ». Mais il est surtout Italien, membre de l’académie VR46 … « Nous travaillons pour nous assurer que je pourrai courir l’année prochaine, et peut-être même celles d’après » explique-t-il. « Je suis sûr que je peux encore donner autant à l’équipe pour laquelle je cours, à mes amis et à ma famille ».
Franco Morbidelli : « je veux me donner d’autres chances de me battre pour le championnat du monde »
Un élan qui lui fait prendre de l’altitude : « je veux me donner d’autres chances de me battre pour le championnat du monde, c’est ce que je veux le plus à ce moment de ma vie. Continuons dans cet élan, VR46 et Gianluca Falcioni, le manager de la structure de Valentino Rossi m’aident beaucoup. Après on verra où je vais ».
Puis il ajoute : « tout est possible. Marquez a fait 3 courses par an et il est toujours en MotoGP, et il y a d’autres exemples ». Franco Morbidelli développe : « les exemples sont nombreux : le mien, celui de Mir, celui de Quartararo, celui de Marc Marquez. Je suis vice-champion du monde, mais il y a aussi des champions du monde et plusieurs champions du monde qui font ce « flip ». La raison ? Le MotoGP est féroce ».
« Le sport continue toujours, la technologie augmente, les pneus s’améliorent, il y a des correcteurs d’assiette avant et arrière, la catégorie est beaucoup plus compétitive. Autrefois les équipes d’usine se battaient pour toutes les victoires, depuis l’arrivée de Michelin et l’introduction de l’ECU unique il y a eu de plus en plus de vainqueurs différents et depuis lors la catégorie est devenue de plus en plus compacte » mentionne encore l’italo-brésilien.
Puis il termine ainsi sa démonstration : « nous avons vu que, ces dernières années il y a toujours eu beaucoup de redistribution des cartes, les valeurs dans le domaine changent beaucoup. A mon avis, le niveau est si élevé que lorsqu’il manque un peu de foi, ou quelque autre petite chose, alors vous passez de là-haut à un peu en bas, ou assez bas ».