Les trois courses MotoGP de juin seront décisives pour l’avenir de Franco Morbidelli. Mais il sera difficile pour Yamaha de trouver une meilleure alternative.
Par Luigi Ciamburro de Corsedimoto
Franco Morbidelli ne peut certainement pas sourire avec cette dixième place prise au dernier Grand Prix de France après une série d’accidents, éliminant les adversaires devant lui. Il était aussi le dernier des pilotes officiels d’un dimanche qui comptait huit abandons, avec 18 secondes de retard sur le vainqueur Marco Bezzecchi. Dans les coulisses, les palabres sur le marché des transferts se poursuivent et, pour l’italo-brésilien, il pourrait y avoir des opportunités chez Ducati avec l’équipe VR46.
Le seul alibi dont dispose Franco Morbidelli est la Yamaha M1 incapable de suivre le rythme de ses rivales. Les choses ne se sont pas beaucoup mieux passées pour Fabio Quartararo, qui a terminé septième de sa course à domicile. Un écart de seulement 3 secondes entre les deux pilotes met en lumière les problèmes techniques d’une moto qui peine à décoller. « Une course difficile. Malheureusement je n’ai pas pris un bon départ, je suis resté bloqué derrière le groupe devant moi, la température et la pression du pneu avant ont monté en flèche. Je n’étais donc plus en mesure d’attaquer et j’ai dû sortir large au virage 8. Tout ce que je pouvais faire, c’était ramener la moto à la maison et recueillir des informations ».
Franco Morbidelli : « c’était un champ de bataille, comme toujours »
Treizième du général avec 40 points, l’Italo-Brésilien de l’Académie VR46 ne lâche rien et continue de chercher une porte de sortie. La 4e place en Argentine semblait être un tournant, mais c’était plutôt un cas isolé, dû aux conditions d’asphalte particulières. « Il faut creuser plus profondément et continuer à travailler, on n’a pas le même potentiel que les meilleurs. Mais nous voulons aller avec eux », a ajouté Morbidelli après le GP du Mans. « Beaucoup de drapeaux jaunes sont apparus, c’était un champ de bataille, comme toujours. Je pense que certains ont remarqué que les commissaires n’étaient pas tellement intervenus samedi et se sont tout de suite adaptés à la situation ».
La première étape à franchir est de progresser dans le tour lancé, afin d’acquérir une position plus avantageuse au départ. Dans moins de trois semaines, le MotoGP sera de retour en piste au Mugello, ce sera un mois de juin intense et avec trois week-ends de course avant la trêve estivale. Ce sera le moment où Yamaha devra prendre une décision sur l’avenir de Franky. Lin Jarvis tentera une prise de guerre dans le large groupe de pilotes dont dispose Ducati, mais sans package gagnant ce sera très compliqué. L’alternative est de miser sur un jeune pilote Moto2. Dans ce cas également, ce serait un pari risqué car, en 2024 également, il n’y aura que deux M1 disponibles…