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Deux deuxièmes places au Qatar ont permis à Johann Zarco de quitter la péninsule arabique en tête du Championnat du monde MotoGP. Le pilote français figure aujourd’hui en 5e position du classement général, et Francesco Guidotti, Team Manager de l’équipe Pramac Racing, explique pourquoi lors d’une interview avec Francesco Allevato pour Motosprint.

 

 

Immédiatement après sa campagne moyen-orientale très prometteuse, Johann Zarco a connu une douche froide au Portugal, après s’y être qualifié 3e mais en chutant au 20e tour de la course. Mais la déception s’est rapidement effacée en raison d’un problème technique découvert après l’épreuve.

« Je pensais avoir commis une petite erreur. Je pensais de cette façon quand j’ai chuté car j’ai fait une erreur au rétrogradage, mais nous avons analysé et nous avions également un petit problème avec la boîte de vitesses à cet instant. C’est pourquoi je n’ai pas eu la bonne vitesse au bon moment, et c’était critique dans cette zone du freinage. C’est donc la première chose qui m’aide à ne pas être trop déçu et à mieux comprendre pourquoi j’ai chuté. La deuxième chose, c’est le pneu avant qui n’était pas très joli. »

C’est donc avec un moral intact que le Français a continué sa saison, reprenant la deuxième position au général dès le Mugello et la conservant jusqu’à la pause estivale. La rentrée, avec la victoire de son jeune coéquipier Jorge Martín en Styrie, allait être une sorte de coup de fouet.

Initialement, ce succès est apparu comme une motivation pour notre champion national : « La bonne chose est la victoire de mon coéquipier car je répète toujours que nous avons une moto pour gagner, avec un très grand potentiel, et c’est super qu’il ait gagné car c’est la preuve de ce que je dis. Clairement, il me manque des choses pour être relax comme il l’est, peut-être parce que j’ai trop d’automatismes en moi-même et que ça ne m’aide pas à être complètement libéré. Mais c’est une bonne motivation car nous sommes au même endroit la semaine prochaine et nous pouvons vraiment travailler pour essayer ces nouvelles choses que je connais quasiment mais que je ne suis pas en mesure d’appliquer quand je veux. J’ai besoin de forcer pour cela. »

Mais en forçant lors du Grand Prix d’Autriche au même endroit une semaine plus tard, Johann Zarco a fini par chuter.

« Une course triste pour moi ! Une chute au même endroit que durant le warm up, ce qui veut dire que le virage #9 n’était aujourd’hui pas pour moi. Je m’attendais à me sentir bien mieux pendant la course car, vraiment, la construction du weekend avait été bien meilleure que la semaine dernière et les choses étaient encore davantage sous contrôle, mais il semble que les petits changements de conditions pendant la course ont rendu la situation difficile pour moi. Le rythme n’était pas très élevé, mais même comme ça, le feeling sur la moto n’était pas bon et je n’ai pas vraiment pu trouver le bon feeling que j’avais samedi après-midi. J’ai quand même essayé de rester avec les autres mais j’ai chuté car je ne voulais pas trop ralentir. Je voulais trouver des solutions, même à ce moment de la course. Je dirais que j’ai commis une erreur qui n’est pas vraiment une erreur, en essayant de trouver un meilleur feeling au moment où ce n’était pas possible. Et même quelques tours plus tard, quand il a commencé à pleuvoir, il y avait quelque chose à jouer et j’ai raté cette occasion. Je suis donc très triste de ce qui s’est passé, mais clairement je l’accepte car je sais que je dois passer par ça si je veux faire un step. »

C’est à partir de ce moment que les résultats se sont gâtés, le pilote Pramac enchaînant ce résultat nul avec 9 modestes points ramenés en quatre courses, malgré ou à cause d’une opération du syndrome des loges entre Misano-1 et Austin !

Dans ce panorama, l’éclairage de Francesco Guidotti prend toute son importance, le team manager italien reconnaissant que le problème au bras était loin de tout expliquer…

« Même dans la première partie de la saison, il a souffert de son bras lors de quelques courses, mais ce n’était pas la seule raison de sa contre-performance. Je pense qu’à certaines occasions, nous n’avons pas été en mesure d’éliminer les problèmes sur la moto, à l’arrière, avec le pompage, ce qui l’a gêné en raison du style de pilotage propre de Johann. Les problèmes de train arrière ont exacerbé les problèmes du bras, donc je dirais que 50% des raisons sont liées au bras et 50% des problèmes au train arrière. »

En soit, c’est une bonne nouvelle, surtout pour le mental du Cannois, et maintenant que le bras droit de Johann Zarco est remis à niveau, tout le monde va pouvoir se focaliser sur ce problème de pompage pour terminer la saison en beauté en profitant des datas de tous les autres pilotes Ducati.

« Il ne faut pas oublier que dans la première partie de la saison, nous avons également bénéficié des aléas de certains adversaires. Cependant, la saison a été positive à bien des égards, et maintenant l’objectif de toute l’équipe est de terminer mieux que nous avons commencé. Misano pourrait être un bon circuit pour Johann, un circuit qui peut être adapté à lui. A Portimão en début d’année, il allait fort et se battait pour le podium. Valence n’a jamais été un grand circuit pour nous, mais Jack y a fait une bonne course l’année dernière. Nous espérons réussir dans les trois cas. »

Johann Zarco peut d’autant plus aborder la fin de saison de façon positive et constructive qu’il a déjà signé sa prolongation avec Pramac Racing pour 2022. Le futur reste à écrire et le Français n’est qu’à 8 points de Jack Miller et 34 de Joan Mir, respectivement 4e et 3e du championnat.

 

 

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