Valentino Rossi aborde dans une position inconfortable cette cinquième manche de la saison MotoGP qui se déroulera au Mans, pour le Grand Prix de France. Ses seuls quatre points marqués jusque-là le mettent au fond du classement au championnat et ses dernières prestations ne font que pâlir ses statistiques personnelles. Les observateurs et ses anciens adversaires l’adjurent quasiment d’arrêter les frais. Pour certains, l’issue est inéluctable et sera bientôt annoncée… Mais le Doctor tient un autre discours. Dans la Sarthe, ce week-end, il souhaite bien tirer profit de ce qu’il a appris lors du test à Jerez. Il espère aussi une météo clémente. Un vœu qui ne sera sans doute pas exaucé…
La jauge s’est inversée pour Valentino Rossi. On ne se demande plus en effet s’il va pouvoir faire mieux d’un Grand Prix à l’autre. On espère plutôt pour lui qu’il ne fera pas pire que la précédente représentation. C’est dur pour le Doctor dont les maux trouvent leur origine dans les carcasses trop souples des pneus Michelin. Comme ceux-ci ne changeront pas, l’inéluctabilité d’un scénario décevant à chaque prestation semble garantie.
Cependant, à tort ou à raison, Vale entretient l’illusion. Il dit ainsi avant d’aborder le Grand Prix de France : « nous avons fait un bon test à Jerez, nous avons pu améliorer divers aspects et j’espère que nous le verrons aussi au Mans ». L’objectif pour ce cinquième Grand Prix de la saison est clair : « je veux être plus fort ce week-end, gagner des places et être plus rapide que lors du précédent Grand Prix d’Espagne », a souligné le pilote de 42 ans. « L’année dernière, j’étais fort au Mans dans des conditions sèches. J’étais rapide et j’avais un bon rythme de course, mais juste avant la course, il a commencé à pleuvoir et je suis tombé dans le premier virage ».
Valentino Rossi a chuté sous la pluie l’an dernier
Un déroulé fâcheux et un souvenir douloureux car c’est justement la pluie qui semble garantie pour ce week-end dans la Sarthe… Dans le passé, le Doctor a récolté 13 podiums dans la catégorie reine sur le Circuit Bugatti de 4,185 km, dont trois victoires. « C’est une belle piste qui a beaucoup de changements de direction grâce aux chicanes, je l’aime beaucoup. Avec une bonne adhérence et une forte accélération, c’est très agréable d’y piloter », a-t-il déclaré. « Nous espérons que nous aurons du beau temps du FP1 à la fin de la course ». Une obsession sur la météo qui trahit une vraie crainte d’affronter cette échéance sur une piste humide. Et pourtant, les prévisions actuelles n’excluent pas une course MotoGP sous la pluie.
Franco Morbidelli, son équipier et membre de sa VR46 Académie, se rend quant à lui en France avec le premier podium de la saison dans ses bagages. « J’aime la piste du Mans, j’ai aussi gagné la catégorie Moto2 ici », a rappelé le champion du monde Moto2 2017. « Lors du test de lundi à Jerez, nous nous sommes concentrés sur la phase de freinage, car sur cette piste, il faut être vraiment fort. Les premiers virages sont également assez délicats, vous devez piloter correctement le premier virage pour que cela devienne plus facile pour les suivants également. C’est difficile, mais beau ».
« J’espère que nous pourrons confirmer les retours positifs et le ressenti du test et que cela sera utile pour le week-end. C’était merveilleux d’être de retour sur le podium à Jerez et j’espère que nous pourrons bâtir là-dessus ce week-end », termine le vice-champion du monde de l’année dernière.