C’est un Johann Zarco satisfait qui a quitté ce soir le circuit Bugatti du Mans à l’issue du Grand Prix de France qu’il a conclu en 5e position après s’être payé le luxe de doubler Marc Márquez en course.
Bien sûr, l’idéal aurait été de monter sur le podium, comme il l’avait fait l’année dernière derrière Jack Miller et devant Fabio Quartararo, mais en partant 9e sur la grille à cause d’une pénalité et en ayant une fois de plus fait un départ moyen, le pilote Pramac quitte la Sarthe avec la satisfaction du devoir accompli en effaçant la chute survenue à Jerez.
Johann Zarco : « Satisfait quand même, ça a
été une bonne course ! En partant neuvième, comme les départs
restent toujours le point faible, j’essaie d’avoir ce coup de
vraiment bien sortir de la grille, mais dès que la moto se cabre,
je perds du temps. Le départ n’a pas été bon, mais ensuite, j’ai
été assez incisif pour tenter de garder ma place et faire des
dépassements, mais c’est parfois difficile de placer la moto
dans les virages. Donc satisfait du combat de cette manière-là, et
du rythme de course, car j’ai quand même pu faire une remontée
intéressante. »
« J’ai vu que pas mal de pilotes ont pu faire des erreurs. Ce
n’était pas facile de rester bien concentré. J’ai mis du temps à
doubler Nakagami, parce que j’avais curieusement un manque
d’accélération dans le dernier virage, qui me coûtait beaucoup,
beaucoup de mètres dans la ligne droite, et du coup, l’effort que
je faisais dans le premier secteur ne me servait pas à doubler :
c’est la raison pour laquelle j’ai mis du temps à passer Nakagami.
Le manque d’accélération était sans doute trop de wheelies et de
coupures électroniques, sans doute lié au fait d’être derrière une
autre moto et à la perte de l’appui. Cela a été une vraie
différence par rapport aux essais et ça n’a pas rendu la tâche
facile. Mais voilà, du bon rythme. »
« J’ai ensuite eu besoin de souffler un peu derrière Marquez,
puis quand je l’ai passé, j’ai encore fait un effort en pensant
pouvoir rattraper le groupe de devant, mais c’était trop d’efforts
à faire et ils étaient trop loin. Et comme ensuite, il y a eu la
chute de Pecco, et que j’ai pu prendre cette cinquième place, je me
suis dit « bon, ce serait bien de remonter encore, mais si tu
ne peux pas, prend les 11 points et continue d’avancer ».
C’était une bonne course, un bon week-end, en phase de progression.
»
Pour autant, le pilote français analyse froidement sa marge de progression…
« Non, vraiment, zéro regret. Zéro regret, parce que rien qu’en simple rythme, je sens que ce n’est pas encore ce que j’aimerais. C’est vraiment plus dur à trouver que ce que je pouvais imaginer. Mais il y a du progrès quand même et c’est pour ça qu’il ne faut pas lâcher le morceau. C’est peut-être plus long que prévu, mais il y a beaucoup de choses que j’arrive quand même à intégrer. Mais non, zéro regret. Car même si je pars plus devant, sans doute que j’aurais eu plus de facilité à rester avec les autres, mais comme je vois que je n’ai pas encore le bon déclic qu’il faut pour faire ce que je veux avec la moto, eh bien, il y a toujours ce petit « mais ». Ça progresse, c’était une bonne course, et même en partant plus devant je n’aurais pas fait la course de Bastianini. »
Johann Zarco passe de la 7e à la 6e place du championnat, à égalité de points avec Jack Miller, 5e.