MotoGP France Le Mans J3 Joan Mir (Suzuki/AB) : "la chute a été mentalement très douloureuse"

Le team Ecstar Suzuki, Joan Mir et aussi son équipier Alex Rins n’avaient certainement pas besoin de ce double abandon dans ce Grand Prix de France au cours duquel le constructeur d’Hamamatsu a officiellement confirmé son intention de quitter le MotoGP à la fin de l’année. Et pourtant, aucune des deux GSX-RR n’a vu l’arrivée au Mans, deux abandons qui ont été autant de chutes, ce qui ne fait jamais bonne impression lorsque l’on est dans l’urgence de chercher un guidon pour 2023. C’est le cas du Champion du Monde 2020, qui accuse d’ailleurs le coup…

Le team impliqué en MotoGP aux couleurs d’une usine Suzuki prête à l’abandonner en rase campagne connait une période noire que le dernier Grand Prix de France n’a hélas pas démenti. Après avoir appris la sortie de leur marque de la compétition en fin de saison, Joan Mir et Alex Rins ont raté la course du Mans. Les deux sont tombés et ont dû abandonner. Joan Mir s’était pourtant élancé sixième pour cette septième joute de l’année à la faveur de la pénalité infligée par la Direction de course à Johann Zarco. Mais au quatorzième tour des 27 au programme, l’Espagnol a perdu le contrôle de sa GSX-RR qui a glissé jusqu’au dans le bac à gravier au virage 13.

Une bévue qui, reconnait-il, l’a affecté : « la chute a été mentalement très douloureuse », a déclaré le pilote de 24 ans dans une interview après la course. « Après un samedi difficile, nous nous sommes lancés dans la course motivés. Le départ était bon, j’ai utilisé le pneu avant medium. J’ai chuté en FP2 avec cette monte mais je me sentais bien en course ».

**Joan Mir : « malheureusement, nous ne nous battons pas pour le titre«**

« J’ai pu établir des temps au tour constants. Même quand j’ai dû dépasser, j’ai pu rattraper ceux de devant tout de suite », a expliqué le pilote d’usine Suzuki. « Je préfère ces conditions car c’est plus sûr que lorsqu’il fait froid. C’est mieux pour nos pneus dans des conditions plus chaudes ». Puis il ajoute : « à chaque fois que je me rapprochais d’un concurrent, ça devenait compliqué. C’est toujours difficile de freiner derrière les Ducati. Il faut vraiment faire attention » a souligné Mir qui admet aussi : « malheureusement, je n’y suis pas parvenu, j’ai freiné trop tard et quand j’ai remis les gaz, la roue avant a dérapé ».

Au classement général MotoGP, Mir n’est que neuvième après sept courses sur 21. Le leader du championnat du monde Fabio Quartararo est déjà à 46 points. « Dans la première partie de la saison, j’ai réalisé que j’avais du potentiel, la moto fonctionne et les performances sont bonnes. Mais malheureusement, je ne peux pas tout rassembler pour obtenir le résultat que j’espère », a déclaré l’Espagnol qui termine : « je suis sûr que ça fonctionnera mieux bientôt. Malheureusement, nous ne nous battons pas pour le titre, nous devons retrouver notre chemin ». Et un team pour 2023.