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Johann Zarco

Johann Zarco connaissait la musique bien avant le départ de ce Grand Prix de France en sachant que sa Honda ne lui permettrait certainement pas de jouer la partition rêvée pour chanter la Marseillaise à l’arrivée. Mais ses nombreux compatriotes dans un public venu en masse dès le jeudi au Mans l’ont consolé et ce qui aurait pu tourner au mélodrame a été métamorphosé en douce mélodie dont le refrain était plus que présent au moment de faire le bilan …

Au micro de Canal+, Johann Zarco expédie d’abord les affaires courantes avec sa Honda : « il n’y a pas eu de surprise. Je termine à 24 secondes du vainqueur, mais ça en 27 tours, donc ça fait moins d’une seconde par tour. C’est pour ça qu’il y a toujours moyen de se dire qu’un petit truc va changer beaucoup ».

Cependant, le double Champion du Monde Moto2 ne se berce pas longtemps d’illusions puisqu’il enchaine ainsi … « Mais là, c’est cette base de moto qui nous empêche d’aller vite, qui nous empêche de tourner dans les virages, qui nous empêchent de nous pencher dans les virages et ça semble absurde de se dire ça, mais c’est la réalité ».

Il précise : « après c’est peut-être qu’il y a une erreur sur l’aéro, mais ça bosse et mercredi en Italie on va faire des tests et ça va être bien. On aura 2 jours pour souffler. Je ne sais pas ce qu’on va essayer parce que je n’ai pas besoin de le savoir finalement. Je saurai tout le plan de test mardi soir et ça me suffit. Mais moi, sur cette course et même sur le week-end en général le côté combattant était là et j’ai éprouvé du plaisir quand même à sentir où la moto en est et où moi j’en suis. J’arrive à me battre, j’arrive à changer des choses sur le pilotage pour tenter de mieux utiliser la moto, enfin tout est très clair et ça fait du bien ».

Johann Zarco parle de sa Honda : « on a comme une enclume qui ne veut pas bouger du début à la fin »

Il continue sur sa lancée … « Après c’est dur en course quand, à 2/10 près presque je ne peux pas suivre les mecs de devant, et pourtant j’essaie vraiment et du coup en essayant de compenser physiquement, l’avant-bras droit me fait mal. Pourtant il est opéré, tout va bien enfin, ce n’est pas un syndrome des loges mais c’est à force de forcer, alors il est dans le dur. On se dit « bon allez tiens bon peut être ça va s’améliorer en fin de course avec un peu moins d’essence » parce qu’y a des équilibre sur une  moto ça ne se joue pas à grand-chose ».

Et c’est en voulant développer, que la réalité de la Honda est rappelée : « mais là on avait comme une enclume qui ne veut pas bouger du début à la fin. J’avais un peu moins d’adhérence qu’hier et c’est ça qui m’a empêché de vraiment rester avec Mir, Oliveira et Fernandez qui étaient là juste devant moi. Mir a bien roulé il arrive toujours à sortir quelque chose sur la longue course et c’est un bon comportement de sa part de pouvoir quand même mettre le coup de collier sur dimanche. Il a chuté et ça me permet d’être premier Honda sur ce weekend français. Voilà quelques points avec la satisfaction de se dire « allez on a donné le max et on a quand même pu tenir sa place ».  J’ai réussi à gérer mon effort pour garder Nakagami et Fernandez derrière, donc voilà c’est la première des satisfactions. Parce que ne pas terminer une course, pour moi, c’est vraiment le pire des sentiments ».

Cette partie technique faire, Johann Zarco s’attarde ensuite sur la grande vedette de l’événement national commencé dès le jeudi : soit le public : « on retient d’un week-end un peu fou comme ça que ça vaut le coup d’être pilote français à ce niveau-là parce que le public nous le rend bien. C’est unique ce qu’ils nous ont donné ce week-end plus qu’avant même, alors qu’on ne joue pas devant. Je m’attendais à une sorte de compassion du genre « c’est dommage », mais pas du tout. On ne m’a dit que du positif, du « va à fond ça va le faire » et ça, ça fait plaisir et clairement moi je rentre d’un week-end du Mans avec de bonnes énergies, l’envie de m’entraîner, l’envie de rouler sur la moto parce que je progresse aussi personnellement. Et du coup c’est clair qu’il n’y a pas moyen de lâcher et ce week-end a donné encore plus ce sentiment-là, cette envie de progresser ». Merci à vous !

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MotoGP, France : classement du Grand Prix 

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Crédit classement motogp.com 

 

 

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