Si Joan Mir avait seulement déjà connu une bonne période dans un box Repsol Honda dont il serait membre depuis déjà un moment, on pourrait parler d’actuelle mauvaise série pour le Majorquin qui chute de sa RC213V plus souvent qu’à son tour. Mais il n’a connu que ça depuis qu’il a signé pour être équipier de Marc Marquez, un contrat aux airs de pacte diabolique puisque tous ses prédécesseurs avant lui ont aussi vécu l’enfer. Le Champion du Monde 2020 a subi au Mans le week-end passé son troisième accident de course. A part la 11e place à Portimão, il présente trois chutes au Texas, à Jerez et au Mans et zéro point en cinq sprints comme bilan à ce stade de la campagne. Pire, il reconnait ressentir une réelle appréhension lorsqu’il chevauche sa Honda qui, à chaque tour un peu plus parcouru lui fait ouvertement regretter son ancienne Suzuki. Voici ce qu’il a déclaré après le Grand Prix de France. Et on ne l’envie pas…
Joan Mir avait du mal à trouver ces mots au Mans qui a été un nouveau Grand Prix terminé dans le bac à gravier. Il y est tout de même arrivé, en mentionnant quelques notes positives dans ce qui reste un requiem des espoirs déçus… « J’ai fait un très bon début de course et j’ai pu rouler confortablement dans les premiers tours. Quand tu te bats avec les dix premiers et que tu es dans un gros groupe, il y a un gros effet d’aspiration et ça devient plus difficile pour arrêter la moto. J’ai aussi redressé la moto pour éviter une collision avec Aleix Espargaró et j’ai perdu le groupe ».
A partir de là, tout est parti en sucette : « j’ai essayé quelque chose avec la moto, mais ça a mal tourné. Donc la chute était ma faute » dit-il. Il essaie tout de même de positiver : « nous devons emporter les choses positives avec nous, c’est la seule chose que nous pouvons faire dans notre situation pour le moment. Ainsi, nous avons trouvé des choses dans la course qui m’ont permis de faire des chronos en 1’32. Ma vitesse n’était pas mauvaise. Samedi, j’avais une seconde de retard sur le rythme, en course je n’étais qu’à deux dixièmes. Nous avons un peu changé la géométrie et mieux compris ce dont j’avais besoin. Cela m’a permis de mieux piloter. C’est vraiment important et c’est sur cela que nous devons nous concentrer ».
Joan Mir : « ce qui se passe dans les courses me touche beaucoup, nous avons besoin d’une petite pause »
Dont acte, mais il est bien connu que lorsque l’on chasse le naturel, celui-ci revient au galop comme on peut le lire sur Speedweek : « c’est difficile avec la Honda car elle est complètement différente de la Suzuki. Nous roulons sur le fil du rasoir et chaque détail compte. Quelque chose comme ça vous détruit mentalement, car il faut toujours être très précis et ne pas trop forcer l’avant. Sinon, tu tombes ».
Joan Mir termine : « nous avons besoin d’une petite pause et devons emporter les aspects positifs du week-end avec nous pour faire mieux au Mugello. Il reste encore un long chemin à parcourir. Ce qui se passe dans les courses me touche beaucoup. Mais pour le moment, le plus intelligent est de rester calme, de bien s’entraîner et de revenir plus fort pour les trois prochaines courses, où j’essaierai d’obtenir quelque chose de positif. L’équipe doit évaluer et comprendre, en partie pourquoi je vais plus vite d’un jour à l’autre et en partie ce dont j’ai besoin ».
MotoGP France J3 : classement
Crédit classement motogp.com