MotoGP France J1 Pecco Bagnaia (Ducati/9) s’agace encore contre Marc Marquez : "si tu t'arrêtes les pieds au sol, il s'arrête derrière les pieds au sol"

Pecco Bagnaia a une nouvelle fois démontré qu’il était une mécanique de haute précision redoutable lorsque tous les rouages sont bien huilés mais qui hoquète lorsque le grain de sable s’y immisce. Son vendredi du Grand Prix de France au Mans n’a pas été de tout repos entre un mauvais feeling avec les pneus l’après-midi qui a succédé à un souci de sensation des freins le matin. Toujours à la frontière du top 10 qui délimite la félicité de la Q2 et la déconvenue de la Q1, il était à prendre avec des pincettes. Et c’est à ce moment que Marc Marquez est venu lui tourner au tour en fin de P2…

Un Marc Marquez dont Pecco Bagnaia se félicitait pourtant sportivement du retour lors de la conférence du jeudi mais le pilote Honda lui a rappelé qu’il y avait aussi des conséquences à assumer lorsque le tocsin du tour rapide se mettait à sonner. Le pilote Honda ne sait apparemment plus vraiment faire un chrono seul, et il met ça sur le compte de la RC213V, alors il cherche désespérément une roue pour s’en sortir. Et ce vendredi, il avait jeté son dévolu sur Pecco Bagnaia.

Un Pecco Bagnaia qui était en difficulté : « la dernière séance m’a beaucoup aidé à être calme, car jusqu’au début j’étais assez inquiet. Ce matin tout allait très bien, à part la chasse au chrono. De la recherche du meilleur temps de ce matin à celui de cet après-midi tout a été difficile. Je n’ai pas pu faire des choses, j’allais long, je perdais de l’accélération. Mais dès qu’on a remis le nouveau pneu à la fin tout était parfait ».

**Pecco Bagnaia : « c’est sa stratégie que je ne partage pas, et il la fait passer à un autre niveau »**

A ceci près que Marc Marquez lui tournait autour, telle la mouche du coche… Et cela a excédé le Champion du Monde en titre : « Marc Marquez ? Si tu t’arrêtes les pieds au sol, il s’arrête derrière et met les pieds au sol ». Puis il développe sur moto.it : « l’année dernière, il faisait la même chose en Malaisie, puis j’ai chuté et il a mis le temps tout seul et s’est retrouvé au premier rang. C’est Marc Marquez, nous connaissons tous sa vitesse, c’est une stratégie que je ne partage pas, je veux être seul quand je fais l’attaque du chrono ».

« Chacun a sa propre stratégie mais il la fait passer à un autre niveau, en s’attaquant aux uns puis aux autres, car si vous vous arrêtez en mettant les pieds à terre il s’arrête derrière et met les pieds à terre, donc c’est une stratégie encore plus évoluée » analyse l’officiel Ducati. Il termine : « je ne sais pas pourquoi, il s’en tient probablement à ceux qui doivent faire un temps pour rester dans les dix et en profiter. Si j’avais été premier aujourd’hui, je n’aurais probablement pas fait le tour complet mais j’en avais besoin. Je devais le faire et il le sait et il en profite ».