Marc Marquez est de retour et avec lui apparait comme par miracle ce châssis Kalex dont on peut dire à nouveau le nom et ainsi bel et bien certifier de son existence. L’octuple Champion du Monde a fait lui-même l’annonce qu’il l’évaluerait ce week-end dans le cadre du Grand Prix de France. Voilà pour la piste. Mais côté coulisse, il n’échappe pas à l’épilogue de cette sanction qu’il ne fera jamais. S’il confirme qu’il a raison sur la forme, et c’est bien le cas grâce aux errements de la FIM, sur le fond, il ne convainc pas en tant qu’acteur innocent de la procédure.
Mais on ne reviendra pas là-dessus, même si, lors de la conférence de presse, tout a pratiquement tourné autour de ce sujet le concernant. Alors, il a expliqué, encore et encore… « Ils ont changé le dispositif. J’ai reçu une pénalité à Portimao et c’était compréhensible. Mais c’était pour le Grand Prix d’Argentine, c’est ce qui était écrit sur le papier. Ensuite, j’ai subi une opération et ça a été changé, mais ce n’est pas mon erreur. Le pire sanction a été de manquer trois courses à cause d’une blessure ».
Il ajoute : « quand ils m’ont donné le double tour j’étais d’accord, sur le papier c’était pour l’Argentine. Puis ils l’ont changé au bout de deux jours et ce n’est pas ma faute. Ils vont changer la règle mais ce n’est pas une bonne chose pour moi : les pilotes vont prendre plus de risques comme ça, il faut qu’ils réfléchissent à une autre stratégie, mais je ne suis pas le patron de la FIM ».
« Personne ne chute parce qu’il veut percuter un autre pilote » assure-t-il. « Nous courons simplement à la limite et des erreurs sont commises : parfois seul, parfois vous impliquez d’autres pilotes. Tout le monde veut finir les courses et personne ne veut se blesser ».
Marc Marquez : « mon ADN ne change pas, je suis là pour me battre et attaquer »
L’octuple champion du monde a aussi évalué son niveau de forme après cette longue convalescence : « l’hiver dernier, j’ai bien travaillé, je me sentais très bien. Nous étions bien à Portimao, mais malheureusement je me suis encore blessé. Mais je continue à pousser et je suis maintenant prêt mentalement. L’important est de garder la routine, d’essayer revenir au plus vite ». Et il n’oublie pas de mentionner : « c’est vrai que je n’ai pas peur. Parfois c’est une force et parfois une faiblesse. Mais mon ADN ne change pas, je suis là pour me battre et attaquer ».
Marc Marquez dit encore : « je suis content d’être de retour mais je ne peux pas attendre grand-chose de ce week-end. Je dois retrouver le rythme d’une MotoGP, c’est mon objectif. Et puis dans les semaines qui suivent je devrai récupérer ma condition physique pour retrouver la même forme qu’à Portimao. J’ai raté le test à Jerez et je vais essayer quelque chose ici ».
Et c’est là qu’il fait cette révélation : « il est impératif que j’essaye le châssis Kalex et je suis tout à fait d’accord. Bien sûr, si vous voulez obtenir le meilleur résultat possible lors d’un week-end de Grand Prix, utiliser le temps des séances pour un test de châssis et essayer beaucoup de choses n’est pas la meilleure stratégie. Mais c’est maintenant l’occasion de le faire, car après Le Mans, nous avons une pause de trois semaines, pendant lesquelles nous pouvons continuer à travailler. C’est pourquoi je piloterai le châssis Kalex lors de la première séance d’essais vendredi si le temps le permet ». Joan Mir aussi aura à disposition sur sa japonaise l’opus allemand. Mais pas Alex Rins, vainqueur à Austin et meilleur pilote de la marque classé au championnat MotoGP.