Deux semaines après avoir obtenu son meilleur résultat de la saison jusqu’ici à Jerez avec une quatrième place sous le drapeau à damier, Marc Márquez débarque en France avec la volonté de confirmer ses récents progrès. Passé près de la victoire sur le circuit Bugatti l’an dernier sur le mouillé, le numéro 93 tentera donc de tirer son épingle du jeu ce weekend, surtout si la pluie s’invite de nouveau en course comme les prévisions météo le suggèrent pour le moment.
Nous vous retranscrivons ici l’intégralité des propos tenus par le pilote Honda lors de la conférence de presse en préambule du GP de France.
Marc, vous sortez d’une grosse performance en Espagne avec une quatrième place à l’arrivée, soit votre meilleur résultat cette année jusqu’ici. La journée d’essais post-course a sans doute été capitale pour vous, aussi avez-vous été capable de réaliser des avancées significatives qui puissent vous laisser entrevoir un bon weekend ici ?
« A Jerez nous avons en effet été capables de faire un petit pas en avant et d’être un peu plus proches des pilotes de pointe, mais pas suffisamment. Lors du test nous avons pu essayer plusieurs petites choses qui se sont révélées positives, mais tout n’a pour autant pas fonctionné aussi bien que nous l’aurions voulu. Nous espérons cependant que tout ce que nous avons pu introduire sur la moto va nous permettre d’être plus proches des avant-postes. Je pense qu’on ne peut toujours pas viser la victoire, mais notre objectif est rehaussé à chaque course. »
Vous présentez de solides statistiques ici : première pole-position en GP [en 2009, en 125cc], première victoire en Moto2 [en 2011], plus grand nombre de victoires en MotoGP [trois succès dans la Sarthe] de tous les pilotes du plateau. Vous n’avez vraiment aucune idée de votre niveau de performance ce weekend compte tenu des améliorations apportées sur la Honda ?
« C’est impossible à savoir, je n’ai aucune idée de ce que je peux espérer dimanche. Pour cette raison j’aborde ce weekend sans objectif clair, tout ce que je veux c’est de comprendre dès vendredi comment fonctionne la moto ici, avant d’aller plus vite samedi, et enfin de tout donner dimanche. En définitive ce sera la même stratégie ici qu’à Jerez et Portimão. »
Vous n’êtes toujours pas revenu au meilleur de votre forme, mais vous êtes allé à Madrid pour travailler avec une autre équipe médicale. Êtes-vous préparé à l’idée que votre épaule ne sera plus jamais comme avant ?
« Quand je suis allé à Madrid, l’objectif premier était de réduire ma douleur, et nous avons atteint cet objectif. A présent je souffre vraiment moins lors des weekends de course. L’objectif à présent est de regagner toute la mobilité non seulement de mon épaule, mais de tout mon bras. Là, il est clair qu’il faut que je parvienne à trouver un compromis afin d’adapter mon style de pilotage à mon épaule. Je fais vraiment tout ce que je peux pour essayer de bien piloter la moto. Je pense que tout le monde peut voir que je ne pilote toujours pas comme avant. J’essaye donc différente chose pour revenir au meilleur niveau. L’an dernier nous y étions parvenus sur certaines courses, mais nous devons encore travailler sur notre régularité pour que ce soit de nouveau le cas cette année. »
Espérez-vous de la pluie dimanche, de sorte que les lacunes de votre moto et vos difficultés physiques soient quelque peu occultées durant la course ?
« Dans ma situation actuelle, peu m’importe que ce soit sec ou mouillé. Tout ce que je peux dire c’est que s’il pleut les chances de gagner mais aussi de chuter seront plus grandes. Je suis simplement concentré sur le fait d’être le plus performant possible quelques soient les conditions. Mais le fait est que c’est toujours un peu la roulette russe avec la pluie, car parfois vous prenez la piste et êtes d’emblée rapide, alors qu’en d’autres occasions vous n’êtes pas performant, comme cela a pu être le cas de Pecco Bagnaia en Indonésie par exemple. »