Moins de deux semaines après sa chute lors du GP d’Espagne, Johann Zarco va avoir à cœur de se racheter ce weekend, à plus forte raison devant le public français toujours prompt à soutenir ses pilotes, à fortiori lorsque ceux-ci évoluent à domicile.
Auteur du meilleur chrono lors de la journée d’essais post-course à Jerez, le pilote Pramac s’est d’ores et déjà relancé et espère confirmer ses bonnes dispositions dans la Sarthe. Nous vous retranscrivons ici l’intégralité de ses propos tenus lors de la conférence de presse en préambule du GP de France.
Johann, vous avez fini à
deux reprises sur le podium par le passé, et signé une pole
position. C’est donc une piste que vous appréciez. Vous avez par
ailleurs bien réagi suite à votre chute en course à Jerez en
réalisant le meilleur chrono dès le lendemain lors de la journée
d’essais post-course en Andalousie. Quel est votre sentiment à
l’heure d’aborder votre GP national ?
« J’espère
que je vais pouvoir bien utiliser la moto ici. On devrait avoir
plusieurs séances sur le sec, donc ce serait bien qu’on trouve les
bonnes sensations. Bien sûr j’ai été déçu de ma chute à Jerez, et
effectivement le test m’a permis de passer rapidement à autre chose
et rebondir. J’espère que je vais pouvoir continuer sur cette
lancée ici au Mans, d’autant plus qu’on ressent vraiment toute
l’énergie des fans ici, car cela fait deux éditions qu’ils
attendent pour voir ce spectacle. Nous allons voir aussi ce que la
météo va donner. On a longtemps pensé que tout le weekend serait
sec, mais à présent il semble que de la pluie n’est plus à exclure.
Dans tous les cas nous allons nous adapter. Je vais faire mon
boulot et voir ce que je peux faire. »
L’an dernier vous aviez été
performant tout au long du weekend ici, avec une deuxième place à
l’arrivée. Mais cette année vous semblez manquer de constance dans
vos résultats. Allez-vous essayer de remédier à cela sur le reste
du championnat ?
« C’est effectivement l’objectif.
J’ai déjà décroché deux podiums cette année, donc c’est tout de
même un bon signe en ce qui concerne notre compétitivité, d’autant
plus qu’il y a eu beaucoup de pilotes différents sur le podium. Le
fait d’avoir été l’un d’entre eux, et ce à deux reprises, est donc
un bon signe. Mais le fait est que mes deux chutes, la première en
Argentine et la seconde en Espagne, n’ont pas du tout aidé dans la
perspective du championnat. Il faut donc que je sois plus régulier,
que j’obtienne plus de podiums, tout en gardant à l’esprit que je
cours toujours après ma première victoire, qui une fois acquise
devrait me permettre d’avoir encore davantage confiance et être
plus régulier. »
Quel est votre enchaînement
préféré sur ce circuit, et celui que vous aimez le moins
?
« Le dernier secteur, et en particulier les
virages 11 et 12 qu’on nomme les « esses bleus » en
France, est vraiment sympa, et ce doit être mon endroit favori ici.
Quant à l’endroit qui me plaît le moins… je dirais la sortie de la
dernière chicane, car la moto peut y avoir pas mal de wheelie et
parfois même du patinage. Ce n’est vraiment pas un enchaînement
facile, au même titre que le freinage du virage 3, où il faut
vraiment que les pneus soient bien chauds pour avoir de bonnes
sensations. »
Dans les sports collectifs
on dit souvent que jouer à domicile est un avantage. Pensez-vous
qu’il en soit de même pour les pilotes ?
« On a
des fans peu importe les circuits, mais ici il est clair qu’ils
sont beaucoup impliqués : ils crient davantage votre nom par
exemple. Sur la moto, on ne peut cependant pas les entendre, car
celle-ci fait vraiment trop de bruit. On peut éventuellement les
voir bouger un peu, mais c’est tout. Mais il est certain qu’il y a
un supplément de motivation ici. »