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Ducati

Le Grand Prix de France est passé, et chez Ducati l’heure des bilans a sonné, comme d’ailleurs chez les autres protagonistes de cette saison MotoGP qui ont connu une nouvelle étape à rebondissements. Pour le général en chef de l’armée rouge Gigi Dall’Igna, on doit faire montre d’une satisfaction mesurée. Car la joie d’avoir eu à célébrer trois de ses machines sur le podium est tempérée par un nouvel abandon sur chute de celui qui doit mener la troupe sur la piste, soit le Champion du Monde en titre Pecco Bagnaia. Un exercice délicat dont s’acquitte pourtant parfaitement celui que Johann Zarco appelle affectueusement « barbichette ».

De cette expédition au Mans, Ducati retiendra que ses Desmosedici ont dominé lors du Grand Prix du dimanche mais pas avec celui qui est programmé pour le faire, soit Pecco Bagnaia. Le champion en titre en rouge a en effet réalisé le troisième résultat blanc lors de la cinquième course principale de la saison MotoGP en cours. Mais le patron de la compétition de la marque Gigi Dall’Igna s’est consolé avec la solide performance des équipes clientes. Si solides qu’elles agacent le leader naturel – puisque le n°1 est sur sa GP23 – du blason de Borgo Panigale, à tel point qu’il s’est laissé aller à une étonnante confidence sur la nostalgie d’un temps révolu, où les pilotes d’usines avaient toujours un avantage technique sur les pilotes privées… Qui a suscité un certain émoi dans le paddock.

« Il aurait été important d’enchaîner après la belle performance de Jerez, mais malheureusement ça ne s’est pas passé comme ça », commence Gigi Dall’Igna. « C’est d’autant plus frustrant que toutes les conditions d’un bon résultat étaient réunies : Pecco avait un excellent rythme, il l’a aussi prouvé avec la pole et le podium au sprint. Il a bien géré la phase initiale mouvementée de la course, pour ensuite pouvoir se battre pour la victoire au fur et à mesure que la course progressait ».

Gigi Dall’Igna : « nous sommes ravis d’un podium pur Ducati, d’un Bezzecchi sensationnel, et de son rythme imparable dicté par le talent, l’ambition et la détermination »

Cependant, la course du champion du monde n’a duré que cinq tours avant qu’il n’entre en collision avec Maverick Viñales dans la bataille pour la troisième place… « C’était malheureux, mais c’était un accident de course et nous devons l’accepter », résume la patron de Ducati Corse.

Heureusement pour les tuniques rouges, lorsque les soldats de l’armée régulière font défaut, elles peuvent compter sur leurs corsaires pour rafler quand même la mise. Et pas qu’un peu : au Mans, pour la troisième fois dans l’histoire du MotoGP, après Valence 2021 et Las Termas cette saison, on ne comptait que des pilotes descendus de leurs motos nées à Borgo Panigale sur le podium.

« Nous sommes ravis d’un podium pur Ducati, d’un Bezzecchi sensationnel, et de son rythme imparable dicté par le talent, l’ambition et la détermination. Il est l’expression pure et simple d’une équipe VR46 qui effectue un travail formidable, les deux pilotes étant toujours des acteurs clés. Il en va de même pour Pramac, avec un magnifique double podium qui complète une arrivée dont nous sommes très fiers », analyse un Dall’Igna qui a pesé chacun de ses mots.

« Maintenant, nous attendons le Mugello, où Bastianini reviendra également », termine l’Italien en faisant allusion au prochain Grand Prix d’Italie. « L’important est de rester motivé et concentré. L’équipe est bonne dans ce domaine et cela fera la différence cette fois aussi ». L’équipe officiel Ducati est en effet aguerrie aux sensations de l’ascenseur émotionnel avec Pecco Bagnaia, champion toujours en réaction et jamais en gestion.

Francesco Bagnaia, Ducati Lenovo Team, SHARK Grand Prix de France

MotoGP France J3 : classement

France

Crédit classement motogp.com

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