Lors du Grand Prix de France de ce week-end, le leader du clan Ducati Pecco Bagnaia aura à cœur de consolider sa place de leader au championnat, reprise à Marco Bezzecchi au terme de la dernière échéance du calendrier à Jerez. Ce ne sera pas si évident malgré le fait qu’il ait entre ses mains la meilleure machine du plateau, soit une Desmosedici qui s’est constituée un solide palmarès dans la Sarthe ces dernières années. Ce qui n’est pas le cas du Champion du Monde en titre…
Ducati a remporté trois victoires de catégorie reine sur la piste du Mans, toutes réalisées au cours des trois dernières années avec trois différents pilotes : Danilo Petrucci (2020), Jack Miller (2021) et Enea Bastianini (2022). Francesco Bagnaia s’est qualifié en pole position l’an dernier, ce qui est la seule pole pour Ducati sur la piste de la catégorie.
Mais si l’Italien a trois podiums au Mans, il n’en compte aucun en MotoGP. Son palmarès est en effet le suivant : P3 en Moto3 en 2015 sur Mahindra, son premier podium en Grand Prix, deuxième en Moto2 en 2017 et une victoire en Moto2 en 2018 depuis la pole. L’année dernière, il a pris la pole mais a chuté alors qu’il poursuivait Bastianini pour la victoire. Il a terminé P4 en 2021, son meilleur résultat en MotoGP dans la Sarthe.
Davide Tardozzi Ducati : « il faut respecter Marc Marquez, si quelqu’un sous-estime Marc, il commet une grosse erreur »
Un de ses patrons dans le box rouge, mais aussi un de ses premiers fans Davide Tardozzi croit néanmoins que son pilote vaincra le signe indien sarthois en 2023 : « à Jerez, il a prouvé qu’il était le numéro 1 » a-t-il dit à Marca. « Je pense que les courses qu’il fait cette année montrent qu’il est le meilleur. À chaque course, les rivaux changent, mais il se bat toujours devant et je pense que cela confirme qu’il méritait le titre ».
Cela étant dit, le team manager reste encore prudent sur la physionomie de la présente compétition : « il y a trop de courses à disputer » explique-t-il, « et trop de points, compte tenu également des courses de sprint ». Tellement d’ailleurs qu’il n’a toujours pas sorti Marc Marquez de sa liste énumérant les adversaires les plus dangereux : « il faut avoir du respect pour un pilote comme Marc Marquez, car quand il retrouvera la forme, il sera un problème pour tout le monde. Rien ne peut encore être dit. Nous avons encore besoin de cinq ou six courses pour déterminer qui jouera le championnat ».
Il termine : « je crois et j’espère que Pecco est l’un d’entre eux. Mais il faut respecter Marc Marquez. Si quelqu’un sous-estime Marc, il commet une grosse erreur ».
