Fausto Gresini aurait bien voulu voir sur la piste et en pleine compétition le niveau de la toute nouvelle RS-GP qu’Aprilia a sorti de ses ateliers de Noale pour le MotoGP. Mais on sait que la pandémie qui sévit actuellement en a décidé autrement, changeant bien des destins. Celui qui offre ses murs et son personnel au projet du constructeur qui fait partie du groupe Piaggio a aussi appris que son pilote Andrea Iannone était suspendu pour 18 mois, et qu’il était parti en appel pour biffer la condamnation d’un tribunal qui l’a reconnu innocent… Bref, il faut se changer les idées pour garder le moral. Alors pourquoi ne pas parler de Rossi, Lorenzo ou encore de Marc Márquez ?
Impliqué dans tous les compartiments du terrain de jeu des Grands Prix, Fausto Gresini souffre puisque, de courses, il ne peut plus y en avoir. Et apparemment pendant encore un moment. Heureusement, un plan de sauvegarde d’activité de plusieurs millions d’euros a été validé, manière de tenter de passer ce cap difficile alors que la tempête Coronavirus souffle toujours avec force… De tout ça, il faut en faire son quotidien, en ne broyant pas trop du noir, confiné depuis des semaines entre les quatre murs de son domicile.
Il faut garder espoir, et la manière de le faire pour Fausto Gresini, c’est de projeter sur une saison 2020 dont on ne sait encore ni où, ni quand elle va être lancée. Sur « Tuttosport », le patron de la structure éponyme a essayé de prendre une photo du prochain championnat : « le favori pour le titre est difficile à dire pour le moment, mais il y a sûrement un favori dans cette situation et c’est Márquez. Marc profite de cet arrêt pour revenir physiquement. Si le championnat avait commencé normalement, cela aurait été un problème pour lui. »
L’ancien pilote a ensuite poursuivi : « sur Valentino, je pense qu’étant donné qu’il s’agit en fait d’une sorte d’année sabbatique, je lui conseille de continuer. » Une indulgence et une affection qu’il n’accorde cependant pas à Jorge Lorenzo… « Jorge est un excellent pilote et pilote d’essai, mais chez Honda, il a montré des limites importantes. Je n’aime pas les plats réchauffés et puis, pour lui faire de la place, cela reviendrait à jeter quelqu’un comme Morbidelli, qui va fort. Nous n’avons pas à penser uniquement aux vétérans. Nous devons penser aux jeunes. »
Enfin, Gresini a conclu : « j’ai beaucoup de respect pour tout ce que Valentino a fait pour les motos et ce qu’il fait pour les jeunes Italiens, mais nous ne sommes pas différents non plus dans cette démarche. Franchement, je n’aime pas l’eSport. Cependant, j’apprécie l’initiative de Dorna. Mais je préfère les vraies motos. »