Avec Fabrizio Cecchini, ce sont trois décennies passées dans le paddock des Grands Prix à divers postes mais surtout au service de Gresini et d’Aprilia qui s’expriment. Il connait donc bien l’équipe que Marc Marquez va intégrer l’an prochain, et il sait tout autant de quel bois est fait un Jorge Martin qui joue le titre cette année. Deux situations avec deux hommes forts capables de rompre des équilibres. Ce qu’il n’aimerait pas voir …
Toute expérience est bonne à prendre et celle que Fabrizio Cecchini nous fait partager sur le média Corriere Dello Sport repris par motosan n’est pas à écarter. Son avis sur la course au titre en cours est ainsi précieux, avec cette évaluation faite sur Jorge Martin et Pecco Bagnaia : « je revois le Martin de 2018 » avoue l’Italien qui fait référence au titre de l’Espagnol en Moto3. « Il est complet et solide dans toutes les conditions. Son don, c’est de pouvoir monter sur la moto et être rapide ».
Il détaille : « Pecco est un perfectionniste, donc jusqu’à ce qu’il atteigne les réglages optimaux, il lui est difficile de s’en sortir, alors que Jorge est généralement à 100 %, même sans moto parfaite. C’est un avantage dans certaines situations, comme courir une course sur sol sec après des essais sur sol mouillé. Pecco a besoin de temps pour atteindre le sommet, mais il a montré qu’il était vraiment fort. Lors d’un week-end avec autant de changements de conditions, Martin pourrait avoir un avantage. Je parierais maintenant sur Jorge, mais Pecco est très fort », explique-t-il.
Fabrizio Cecchini : « des consignes d’équipe au sein de Ducati ruineraient le motocyclisme »
L’Italien espère aussi que Gigi Dall’Igna tiendra sa parole au sujet d’un combat qui ne se décidera que sur la piste, avec donc la possible issue d’une défaite de ses propres troupes en rouge face aux « frères » d’armes Pramac, qu’il équipe par ailleurs du meilleur matériel possible : « des consignes d’équipe ruineraient le motocyclisme » dit-il carrément. « C’est une chose de se battre avec un autre constructeur et une autre avec la situation actuelle, soit un combat au sein de la même usine. Si l’équipe Pramac gagnait, cela ne nuirait pas à Ducati ».
Une conjoncture 2023 qui pourrait bien être la répétition générale de ce qui nous attend pour 2024, avec l’arrivée de Marc Marquez dans le can Ducati via l’équipe Gresini. Une installation qui aura des conséquences … « J’espère que son arrivée ne gâchera pas l’harmonie au sein du groupe des pilotes Ducati et que les courses ne deviendront pas ennuyeuses à cause de la victoire continue d’un constructeur. Les pilotes les plus forts en 2024 seront en Ducati ». Mais il mentionne quand même : « à part Quartararo, qui trouvera un bon coéquipier avec Rins, également en termes de résultats ».