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On ne le dira jamais assez, mais le MotoGP a déjà sa révélation de l’année. Même si sa saison n’en est qu’à la moitié. Il s’agit de Fabio Quartararo au guidon d’une Yamaha qui, décidément, lance toujours les carrières. Avant de reprendre le collier à Brno, le Français a fait le point pour livrer quelques messages intéressants…

Ce n’est rien de dire que, pour ses débuts en MotoGP, Fabio Quartararo n’a pas déçu. En coulisse, il suscite spontanément la sympathie grâce à une fraîcheur désarmante et, sur la piste, il revendique trois pole-positions, deux podiums et seulement deux chutes. A 20 ans, il a tout l’avenir devant lui et il est adoubé par ses pairs. Le taulier du paddock Marc Márquez ne cache pas qu’il voit en lui celui qui lui contestera sa suprématie.

Dans un entretien à Speedweek.com, il donne les éléments de compréhension sur son succès actuel. En confirmant deux piliers : d’une part que faire des Grands Prix est aussi, et peut-être surtout, un sport mental. D’autre part, il confirme la jurisprudence Jorge Lorenzo pour qui veut exceller sur une Yamaha…

« Pour être rapide dans cette catégorie, vous n’avez pas seulement besoin d’une bonne moto. Vous avez besoin d’une machine compétitive et de bonnes personnes autour de vous. De bons mécaniciens, un bon chef d’équipe, tout doit être comme une famille ». L’occasion de rappeler ses expériences passées : « maintenant j’ai une idée plus claire de ce que je fais. Quand les gens m’ont comparé à Márquez, je n’avais que 16 ans. Je pense que la pression est devenue trop forte, c’était trop stressant. Ensuite, je me suis cassé la cheville et j’ai raté six courses ».

« L’année suivante, j’étais chez Leopard et j’ai eu une saison très difficile. Au cours de ces années compliquées, j’ai acquis beaucoup d’expérience. C’était très mauvais en termes de résultats mais excellents pour mon expérience. Chaque bon moment que j’ai vécu chez Leopard a été un grand succès, car 95% de ce temps était simplement négatif. Cela m’a appris que vous pouvez apprendre des moments négatifs et prendre quelque chose de positif. Cette année, toute l’équipe est heureuse. Je l’apprécie et ils m’apprécient aussi. C’est bien d’avoir une bonne ambiance dans le box. Nous travaillons fort tout le week-end et quand la course arrive, ils disent « fais de ton mieux ». Si les gens ne me mettent pas la pression, je peux piloter beaucoup, beaucoup plus vite ».

La tête étant bien faite, il faut aussi parler technique et pilotage : « la Yamaha s’adapte à mon style de pilotage. C’est une moto que vous devez mener en douceur, en souplesse. Je me souviens que Jorge Lorenzo a piloté la Yamaha très facilement et a remporté de nombreuses courses. Je pense que je suis un pilote au style assez coulé, donc tout va bien ».

On se souviendra que lorsque Jonas Folger et Johann Zarco ont débuté en MotoGP sur la Yamaha Tech3, leur référence était aussi Jorge Lorenzo. Le tricolore termine en se souvenant du déclic à partir duquel tout s’est enchaîné : « ce sont mes progrès sur les freinages qui ont tout conditionné. Aux tests de Sepang, les points de freinage ont été très difficiles pour moi. Dans les dernières heures du test en Malaisie, je pensais juste au freinage, chaque fois que je sortais des stands, mais nous n’avons apporté aucune amélioration. Et tout à coup, nous nous sommes améliorés au Qatar sans même y penser. Pour moi, ce fut le plus grand pas que nous ayons fait cette année ». Le mental, toujours…

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