Fabio Quartararo, l’un des prétendants au titre MotoGP cette saison, a parlé au micro de Motosan en entrant dans les détails de son récent contrat avec l’équipe officielle et en faisant le point sur les tests de pré-saison.
Fabio Quartararo (Nice, France, 20 avril 1999) entame ce qui sera sa deuxième saison dans la catégorie reine aux couleurs de Yamaha Petronas SRT. Avec un titre de rookie de l’année, le pilote français s’est plongé dans un entraînement physique et mental qui lui permet de se positionner comme un des favoris dans la lutte pour le titre de Champion du Monde. De plus, le Niçois a assuré son avenir il y a quelques mois en signant un contrat avec l’équipe officielle Yamaha en tant que coéquipier de Maverick Viñales.
Question : Au cours des derniers tests de Sepang, nous avons pu vous voir en haut de la feuille des temps, cela vous donne-t-il une confiance supplémentaire pour le début de la saison ? Comment le Fabio de la pré-saison 2019 a-t-il changé par rapport au Fabio actuel ?
Réponse : « nous sommes satisfaits de la façon dont l’ensemble de la pré-saison s’est déroulé. Notre objectif principal durant ces tests était de travailler notre rythme de course, ce qui était sûrement ce qui nous a manqué à certains moments la saison dernière. Le tour chrono est quelque chose où nous avons déjà démontré que nous pouvions être rapides. La simulation de course au Qatar a été très positive, mais au final ce n’est qu’un test, l’important est de bien faire en course. On verra maintenant quand on pourra commencer la saison, j’espère le plus tôt possible, mais la santé d’abord. »
Q : Quels ont été vos sensations pendant cette pré-saison?
R : « comme je l’ai mentionné, les sensations sont très bonnes, je pense que nous pouvons être satisfaits du travail que nous avons accompli jusqu’à présent. Avec la nouvelle moto, nous avons fait des progrès par rapport à l’année dernière, mais il est également vrai que j’ai besoin d’un peu plus de temps pour m’adapter à 100%. »
« Lors des tests au Qatar, nous avons vu que les temps étaient plus serrés que jamais, il semble donc que les différences soient minimes et il est possible que nous ayons un grand groupe de tête. Tout dépendra des circuits et des conditions dans lesquelles nous serons, mais nous voulons être présents dans toutes les courses possibles. »
Q : Il y a quelques semaines, votre signature avec le team Monster Yamaha a été confirmée. Avez-vous été surpris que Yamaha ait opté pour un jeune talent comme vous? Quand les premiers contacts ont-ils commencé ?
R : « Je pense que l’accord avec l’équipe officielle Yamaha est une récompense pour la grande saison que nous avons faite lors de notre première apparition dans la catégorie. Dès le premier jour, j’ai reçu un grand soutien de la part de PETRONAS Yamaha SRT et Yamaha, et j’en suis très reconnaissant. Il y a toujours eu une relation avec Yamaha et nous nous parlons depuis des mois. Nous avons finalement pu conclure l’accord en janvier dernier. »
Q : Après presque 15 ans sur Yamaha, Rossi quittera la M1 pour faire place à de nouveaux talents: auriez-vous aimé partager le box avec lui ?
R : « Rossi n’a pas encore annoncé sa retraite. Nous verrons ce qu’il décidera et, s’il continue, nous apprécierons et continuerons à apprendre de lui. Rouler avec lui sur la piste est déjà un rêve. »
Q : Cette saison sera votre deuxième année dans la catégorie reine. L’année dernière, vous avez combattu à plusieurs reprises avec Marc Márquez. Comment pensez-vous que vous pouvez battre Marc Márquez ? Pensez-vous que c’est plus une question de moto, de pilotage…?
R. « Si Marc va bien, vous avez besoin de tout pour le battre. L’année dernière, je pense que nous avons fait un excellent travail dans tous les domaines. Peut-être que nous manquions d’une expérience que nous ne pouvons obtenir qu’en terminant des courses, plus de courses. Nous travaillerons au maximum pour revenir avec des options pour le battre ou battre quiconque disputera la victoire. »
Q : Au cours de cette saison, il a été dit à plusieurs reprises que votre style de pilotage est très similaire à celui de Jorge Lorenzo: pensez-vous que cela peut être un avantage en termes de compétition ?
R : « Je pense que mon style de pilotage, comme celui de Jorge, s’adapte très bien aux caractéristiques de la M1, et cela signifie que nous pouvons être rapides. Je suis très à l’aise pour la piloter. »
P : « En parlant de Lorenzo. Un jour, après avoir confirmé votre transfert sur la Monster Yamaha, il est devenu officiel que Jorge rejoignait l’équipe en tant que pilote d’essai: cela peut-il être un plus dans votre adaptation à la M1 ? Que pensez-vous que peut vous apporter la signature de Lorenzo en tant que pilote d’essai ?
R : « Avec Jorge, nous avons une bonne relation et nous avons déjà parlé de la M1 à Sepang. Il a été champion du monde MotoGP avec cette moto. En plus, il a de l’expérience avec d’autres marques, il peut donc beaucoup aider à perfectionner et faire évoluer la moto. Il a beaucoup à apporter et, sûrement, si il peut aussi faire des wild-cards, cela nous aidera à faire évoluer la moto. »
Q : On vous a vu échanger des sensations: quels ont été ses premiers conseils ? A-t-il pu vous révéler quelques secrets de la Yamaha ?
R : « Au final, Jorge a pu faire peu de tours à Sepang, mais oui, nous avons échangé des sensations. On apprend toujours en écoutant des pilotes avec autant d’expérience que lui. »
Q : Après une belle année, beaucoup de marques vous ont cité sur leur liste des pilotes possibles. Si vous n’aviez pas signé avec Monster Yamaha, auriez-vous aimé changer d’air ?
R : « Comme je l’ai dit, je suis très reconnaissant à mon équipe et à Yamaha de m’avoir permis de passer du Moto2 au MotoGP l’année dernière. J’ai toujours été très à l’aise avec cette équipe et avec cette moto; c’était ma priorité. Je suis très heureux d’avoir conclu un accord avec Yamaha et de pouvoir rouler sur la même moto pendant les 3 prochaines années. Avoir cette stabilité donne beaucoup de confiance. »
Q : Après avoir vu comment les derniers tests de pré-saison se sont déroulés, quels pilotes se battront pour le titre cette année ?
R : « Au final, pour se battre pour un titre, tout doit être parfait et il faut faire très peu d’erreurs. Les tests peuvent être un peu délicats car vous ne savez pas ce que chacun teste. Je pense que nous devrons attendre les 3 ou 4 premières courses, quelles qu’elles soient, pour vraiment voir qui sera devant. »