Fabio Quartararo sera le Français à suivre cette saison, le temps que son compatriote Johann Zarco s’accorde avec sa KTM. Ce qui risque de prendre un peu de temps. Ce dernier le reconnaît d’ailleurs volontiers et a déjà refilé le mistigri de la popularité lors du Grand Prix national à son cadet qui pilote une Yamaha qui lui a tant apporté. Une gageure pour une première année parmi l’élite. Mais l’équipier de Morbidelli a montré au Qatar tout son potentiel. Il est aussi bien entouré et parfaitement renseigné…
Fabio Quartararo sera ainsi choyé par le public lors du Grand Prix de France au Mans. Ce sera du 17 au 19 mai et le pilote Petronas aura accompli les joutes du Qatar, d’Argentine, d’Austin et de Jerez avec sa M1 satellite dite « Spec B ». De quoi commencer à bien cerner l’engin pour en titrer le meilleur parti en vue de résultats intéressants. Avec une paire officielle composée de Rossi et de Viñales, le tricolore a de quoi s’abreuver de bonnes données pour progresser tandis que son équipier Morbidelli est un Champion du Monde de Moto2 qui entame sa deuxième campagne en MotoGP.
Sur cet environnement de qualité, Fabio commente : « en fait, on ne parle pas beaucoup entre nous, et on n’échange pas plus avec Morbidelli. J’ai seulement discuté avec Viñales lors de la photo de groupe. Les pilotes officiels ont nos données et on a les leurs. On ne parle pas mais on peut regarder les datas ». Une ambiance froide et studieuse donc… Et pour l’aider à décortiquer toutes ces données, il a auprès de lui un homme d’expérience : Diego Gubellini. Il a travaillé avec Bradl chez Aprilia et il a été le chef mécanicien de Morbidelli en 2018.
Au sein du quatuor Yamaha, on note que Morbidelli a une approche plus similaire de celle de Valentino Rossi alors que Quartararo est sur les bases d’un Viñales : « je compare souvent mes relevés avec ceux de Viñales » reconnait-il sur motorsport-total. « Dans les zones de freinage, on est presque pareil, sauf que lui entre super vite dans la courbe ».
Reste que Fabio vit un rêve éveillé : « si on m’avait dit l’an passé à la même époque que je serais en MotoGP la saison suivante, je ne l’aurais pas cru. Mon rêve était de faire une saison avec Rossi, de rouler avec lui. Et c’est arrivé lors de la FP1 au Qatar. Ce moment restera toujours gravé dans ma mémoire. C’est aussi assez particulier de comparer mes datas avec les siennes ! »
Ce week-end, Fabio Quartararo sera en Argentine et se lancera dans la bataille de Termas de Rio Hondo sans avoir, comme au Qatar, pu tourner quelques jours auparavant lors de tests.
