Un champion doit avoir sa propre célébration, c’est comme une identité, une marque. Fabio Quartararo commence seulement à gagner, et il en est à quelques expérimentations… Sous le drapeau du Grand Prix d’Andalousie, il est allé chercher l’inspiration du côté du football en rappelant la posture de Kylian Mbappé lorsqu’il met la balle au fond des filets… L’occasion de révéler au grand jour un véritable intérêt pour le foot, un sport qu’il a découvert enfant parce qu’il avait besoin de… Perdre du poids !
Fabio Quartararo a ses références et elles sont ressorties sur la ligne d’arrivée franchie en vainqueur du meeting Jerez 2. Elles sont à trouver du côté du football, puisque Mbappé l’a en quelque sorte accompagné dans son tour d’honneur du Grand Prix d’Andalousie. Une célébration sobre, différente de la première plus enthousiaste vue le week-end précédent concluant victorieusement le Grand Prix d’Espagne… Et qui avait déclenché son airbag.
Le geste a été apprécié par le joueur du PSG et déjà Champion du Monde. Pourtant, ce n’est pas celui-là qui lui a manifesté concrètement sa reconnaissance. Dans un entretien à sofoot.com, Fabio Quartararo précise en effet : « après ma victoire, j’ai eu un petit cadeau d’Antoine Griezmann. Il m’a offert son maillot dédicacé ». Il ajoute : « Neymar m’a envoyé un petit message après ma première victoire. On a une très bonne relation ». Et avant ça, il avait un autre joueur dans son carnet d’adresse : « j’ai fait un échange maillot-casque avec Dybala. Maintenant, je veux faire ça avec Cristiano Ronaldo dans les prochains mois » espère-t-il, confirmant ainsi son intérêt pour la Juventus de Turin.
Le cas de l’attaquant portugais le fascine : « il travaille super dur, il est toujours là dans les grands moments. C’est un vrai exemple pour tous les athlètes ». D’ailleurs, que tire-t-il du football pour l’appliquer à sa carrière de pilote ? Apparemment, les nerfs d’acier : « j’aime la faculté que les grands joueurs ont à garder leur calme sur les terrains. Parfois, ils sont insultés par tout un stade mais ils restent tranquilles. Et ça sur une moto, c’est super important. Certes, il n’y a pas de supporters qui insultent mais ça reste quelque chose de primordial. Moi-même, j’ai dû aller voir un psychologue pour m’aider à me calmer. De manière générale, j’estime qu’on peut apprendre quelque chose de chaque sportif ».
« Avec la Covid-19, je prends le maximum de précautions »
Mais ce que le football a apporté à Fabio Quartararo très tôt, c’est la ligne… « J’ai fait entre six mois et un an dans un tout petit club quand j’étais enfant. J’étais un petit peu enrobé, donc c’était pour me faire courir et pour me dire « Allez maigris ! » » … Sinon, le point commun entre les deux sports est le cardio. Sur l’épreuve physique, il termine d’ailleurs en rappelant l’enfer qu’était la fournaise de Jerez : « sur les deux dernières semaines qu’on a eues en Espagne, il faisait une chaleur impressionnante. Il s’agissait certainement des courses les plus physiques depuis le début de ma carrière ».
« J’ai perdu plus de trois kilos en seulement 45 minutes. Normalement, on perd environ un kilo et demi ou deux kilos d’eau. Quand on passe de 350 km/h à 80km/h en trois ou quatre secondes, ça fait mal aux bras, au cou, aux jambes… On fait des changements de direction, des virages, des freinages avec une moto de 165 kilos. On imagine que ce n’est pas physique, mais ça l’est énormément ».
Enfin, le Français précise qu’il s’est adapté à la situation sanitaire actuelle : « avec la Covid-19, je prends le maximum de précautions : je ne sors pas, je ne vois personne. Je croise les doigts ».