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Fabio Quartararo

Fabio Quartararo est entré comme ses autres collègues des Grands Prix dans sa trêve hivernale, mais à la différence de certains, il n’a pas lâché l’entrainement. Animé sans doute par l’esprit de revanche après avoir dû céder sa couronne mondiale à Pecco Bagnaia, il ne se relâche pas trop pendant que son successeur sur le trône du MotoGP passe de soirées en célébrations, récoltant les honneurs et les récompenses. Il s’est confié encore une fois sur sa dernière campagne avant de profiter tout de même des Fêtes, en rappelant ses points clés et, surtout, le niveau d’évolution de sa Yamaha…

Fabio Quartararo a lâché quelques mots à Speedweek en revenant d’une séance de motocross, un contexte que le Français explique ainsi : « je me suis reposé quelques jours. Maintenant, je veux m’entraîner pour être en pleine forme pour le test de Sepang ». On rappellera tout de même que ce voyage vers la Malaisie est prévu pour début février prochain. Mais le tricolore est apparemment déjà en mode combat.

Une mobilisation qui s’explique sans doute par une certaine frustration ancrée dans l’esprit du tricolore à cause d’un exercice 2022 où il s’est véritablement senti seul contre tous. Contre les Ducati, certes, mais aussi contre Yamaha qui ne lui a pas donné les armes pour véritablement avoir ses chances. Car il est clair que, de son point de vue, il a donné son maximum : « de mon point de vue, j’ai mieux roulé cette année que l’an dernier, mais il y a eu des moments où il m’a été très difficile de faire face à la réalité » dit-il.

Puis il entre dans le détail. D’abord le côté Yamaha : « ni les pilotes de l’équipe cliente ni mon coéquipier n’étaient compétitifs, donc je n’avais aucune référence, sauf moi-même. Je devais supposer que la limite de la moto était ce que j’avais atteint », explique le pilote de de 23 ans. Et il rappelle bien la situation technique avec laquelle la marque d’Iwata l’a laissé se débattre : « les autres se sont énormément améliorés, nous sommes au niveau de 2019, voire pire. Et il y a trois ans entre les deux ».

 

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Fabio Quartararo : « j’ai trouvé la pénalité du long lap à Silverstone injuste« 

Puis les affres de la compétition : « jusqu’au TT néerlandais, nous n’avions pas eu un seul accident en course. Pour l’incident d’Assen, j’ai écopé d’une pénalité pour un « long lap » pour Silverstone, ce que j’ai trouvé injuste. On s’est aussi trompé dans le choix des pneus… C’était deux courses malchanceuses, mais ça peut arriver ».

Car ce n’est définitivement pas à ce moment-là qu’il a basculé du côté obscur de la force. Comme il l’a déjà clamé précédemment, il signale le Grand Prix de Saint Marin comme le moment fatidique : « c’est à Misano que j’ai réalisé que nos chances étaient minces. L’année dernière, j’ai réussi à remonter Pecco de trois secondes et à terminer juste derrière lui. Cette année, j’ai terminé cinquième, cinq secondes derrière, après une course qui a été bonne pour moi et dans laquelle j’ai donné mon maximum. Et c’était très frustrant pour moi parce que je me suis donné à 100% et nous étions si loin derrière ».

Le moral en a pris un coup : « je suis monté sur la moto avec beaucoup moins d’enthousiasme que les années précédentes. Vous n’y pensez peut-être même pas consciemment, mais inconsciemment vous le ressentez. Vous n’aimez pas ce que vous faites et de cette façon, vous serez inévitablement en deçà de votre potentiel. Il y a eu plusieurs courses cette année où je suis sorti en piste comme ça, sans en profiter ».

Fabio Quartararo termine en mentionnant un autre point qui a pesé dans son échec à garder sa couronne, et ça concerne directement son employeur pour 2023 : « je suis un pilote qui gagne, je veux gagner, mais… Jusqu’à il y a quelques années, chaque marque avait des côtés positifs et négatifs. Nous avions un bien meilleur châssis que les autres, mais cette année ce n’était pas comme ça. Nous avons aussi beaucoup moins de puissance par rapport à nos rivaux. En qualifications ça fonctionnait moins bien qu’avant. Nous avons renoncé à notre avantage sans rien gagner en retour ».

Et il clôt ainsi son exposé : « pour moi, la clé pour remporter le titre en 2021 a été d’être sur la première ligne de la grille de départ 14 fois, au lieu de cinq fois cette année, dont une seule pole position. Et bien sûr, cela a eu un impact sur nos chances dans la course au titre mondial ».

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