Fabio Quartararo et Marc Marquez ont parlé de la course sprint, qui est la grande nouveauté de cette saison 2023 d’un MotoGP qui a changé le format de ses Grands Prix pour elle. Un nouveau programme qui inquiète l’officiel Yamaha comme son homologue chez Honda qui ont rappelé lors de la conférence de presse que la nécessité, reconnue, d’agrémenter le spectacle ne devait pas se faire au détriment de la santé des pilotes. L’octuple Champion du Monde a même sous-entendu que ce serait un sujet dont il faudrait reparler dans un bilan d’étape.
Pour une fois, ce n’est pas Aleix Espargaró qui est monté au créneau sur un sujet qui englobe aussi la sécurité des pilotes. Il concerne la fameuse course sprint que l’on vivra pour la première fois au Portugal demain, samedi, à l’heure du goûter sur notre cadran tricolore. Une ruée de 12 tours avec la moitié des points qui sera distribuée au terme de la compétition traditionnelle du dimanche, ça ne se refuse pas dans l’optique du championnat… Il y aura un fort enjeu, ce qui promet une belle foire d’empoigne.
Oui mais ce scénario est promis pour se répéter lors des 21 meetings du calendrier qui passent donc à 42 départs. Et dès le vendredi, il ne faudra pas chômer pour être au niveau de l’enjeu. Fabio Quartararo a rappelé que ce nouveau format avait été pris en comte durant la préparation hivernale : « sur le plan physique, je pense que j’ai progressé par rapport à l’année dernière » dit-il avant de préciser : « nous savons que ce sera difficile, il y aura 21 courses plus des sprints et je pense que c’est le principal aspect sur lequel il faudra se concentrer. L’intensité cette année sera plus élevée, car les Essais libres 2 dureront également une heure, mais ils serviront à la fois à régler le chrono et à préparer la course. Ensuite, il y aura aussi la course de sprint, donc ce seront des week-ends très intenses ».
Fabio Quartararo : « si cela peut aider à augmenter nos fans, c’est positif pour notre sport, mais nous devons aussi penser que c’est un risque supplémentaire«
Puis il donne son avis : « je pense que nous venons d’une saison avec 21 courses et cette année, nous ajouterons également 21 sprints supplémentaires. Si cela peut aider à augmenter nos fans, c’est positif pour notre sport, mais nous devons aussi penser que c’est un risque supplémentaire tout au long des 21 événements de la saison ». Le Champion du Monde 2021 termine : « nous essaierons de courir à la limite, car on attribue des points qui sont valables pour le championnat, mais aussi de comprendre comment gérer le calendrier de ce point de vue ».
La pérennité de la course sprint sera donc débattue tout au long de la saison, un dialogue que Dorna d’ailleurs accepte, Carmelo Ezpeleta ayant déjà juré qu’il n’était pas fermé à d’éventuelles adaptations. Une réflexion dans laquelle est aussi Marc Marquez : « j’aime les courses de sprint. Le problème, c’est que le planning est vraiment exigeant pour nous les pilotes. Mais je suis curieux de voir comment ce sera, surtout pour les téléspectateurs. C’est sûr qu’à l’avenir il y aura une commission de sécurité pour adapter le calendrier ».
« La course sprint est faite pour ne pas penser au dimanche. La course de sprint est faite et conçue pour attaquer et créer un spectacle. Vous obtenez ces points, c’est douze tours. Si c’était différent, dans un format WSBK, qui compte pour la course de dimanche, alors on pourrait penser à dimanche, mais la course de sprint n’est finalement qu’une course de plus. Ce qui est très important, ce sont les qualifications, car avec ce résultat, vous aurez deux départs qui seront très importants » conclut l’octuple Champion du Monde, dont six fois en MotoGP.