Avec cette remarque d’Aleix Espargaró, on voit que la question de la Commission de sécurité, couvrant à la fois sa légitimité comme son utilité, agite les coulisses d’un MotoGP qui semble avoir ardemment besoin de repos après cette saison éprouvante. Elle a pris notamment de l’ampleur avec le nom du successeur de Franco Uncini qui est Tomé Alfonso Ezpeleta, homme dont les états de service rassure totalement sur ses compétences, mais dont on retient surtout qu’il est le neveu de Carmelo Ezpeleta, patron de Dorna. Mais ce changement a amené les pilotes à se prononcer sur cette commission de sécurité et la position du Champion du Monde en titre a notamment suscité celle du toujours engagé Aleix Espargaró…
Sur Bartolomé Alfonso Ezpeleta, on dira aussi qu’il a 49 ans, qu’il est diplômé en droit et qu’il a eu la charge de la direction de Motorland Aragón jusqu’en 2017. Il est également passé par la direction du Circuit de Losail, a travaillé au sein de Dorna en tant que responsable d’événements et a également dirigé avec succès sa société de conseil en sport RacingLoop. Cette dernière a collaboré à la construction du nouveau circuit de Sokol, un tracé qui accueillera en 2023 le premier Grand Prix du Kazakhstan.
Sur le positionnement de Fabio Quartararo à propos de cette commission de sécurité, on rappelle ses propos lus sur Speedweek : « après l’accident de Spielberg en 2020 avec Morbidelli et Zarco, nous avons clairement dit que nous ne voulions plus y courir. Un an plus tard, deux courses ont à nouveau eu lieu dans ces conditions. Je n’ai rien contre ces gens, mais je n’y vais plus, cela n’a aucun sens ». A la question de savoir si la Safety Commission était une perte de temps, le pilote officiel Yamaha n’a plus répondu.
Aleix Espargaró : « je n’aime pas ça, je le lui ai dit, c’est le champion du monde«
Une conviction qui est arrivée aux oreilles d’Aleix Espargaró qui a réagi ainsi sur crash.net : « je n’aime pas ça. Je le lui ai dit. C’est le champion du monde. Et alors il ne peut pas se plaindre plus tard ». Et il développe : « je suis à moitié d’accord avec lui. C’est vrai que parfois on demande beaucoup de choses. Par exemple, nous venons de parler de Phillip Island – pour ajouter de l’asphalte à certains endroits pendant trois ans et rien ne s’est encore produit. Mais dans d’autres endroits, oui, dans d’autres choses où nous parlons, ils ont écouté et essayé d’apprendre. Parfois, même tous les pilotes de la commission de sécurité n’ont pas la même opinion, alors comment peuvent-ils suivre une opinion ? Mais ils font de leur mieux ».
Le pilote Aprilia termine : « j’ai été très déçu quand j’ai vu le peu de monde à la commission de sécurité de la Malaisie. Chacun est libre d’y aller. Je pense que c’est une erreur de le rendre obligatoire car chacun devrait avoir envie d’y aller, se sentir à l’aise pour apporter son avis sur cette situation. Et si vous ne l’êtes pas, il vaut mieux ne pas venir. Mais vous manquez quelque chose ».