Parmi les cinq rookies qui seront en lice cette saison en MotoGP, Fabio Di Giannantonio fait sans aucun doute partie des outsiders, avec Darryn Binder. L’Italien est certes talentueux, mais sa place sous l’auvent Gresini Ducati est dû avant tout au respect d’un contrat moral passé en son temps avec feu le patron Fausto. Il va donc devoir convaincre, et d’autant plus qu’il a la moto que tout le monde désire : la Desmosedici…
Fabio Di Giannantonio sera une des inconnues dans cette saison 2022 de MotoGP, à l’instar de Darryn Binder. Car l’accession à l’élite n’est pas exactement due aux seuls résultats, au contraire, par exemple, de la paire que l’on trouve chez Tech3 KTM. L’écurie française accueille ainsi le Champion du Monde de Moto2 Remy Gardner et son dauphin Raul Fernandez. Un CV dont ne peut se targuer le surnommé « Diggia ».
Celui qui porte le prénom du Champion du Monde en titre en MotoGP laisse donc dubitatif, mais cela ne l’empêche pas d’assumer une certaine assurance alimentée par un réel enthousiasme : « j’ai déjà commencé à préparer la saison, la vérité est que j’ai hâte d’être en piste ! » dit-il sur Sky Sport 24. « Nous sommes tous très forts, nous avons toujours été forts dans toutes les catégories et ce sera un beau challenge. Peut-être qu’avec les pilotes Tech3 KTM, ce sera une revanche depuis qu’ils nous ont battus l’année dernière. L’objectif est de grandir et d’apprendre car il s’agit d’une toute nouvelle catégorie. Si je me sens bien, on peut bien faire tout de suite mais maintenant je suis à l’école des grands et j’ai envie d’apprendre ».
« Avoir Bastianini comme coéquipier est formidable car nous avons une excellente relation, il pourra certainement m’aider même si chacun est pour lui-même » analyse-t-il. « Deux vétérans m’ont impressionné : Pecco Bagnaia et Fabio Quartararo. Ils sont fous, Pecco fait bon usage de la Ducati tandis que Fabio est très propre, je les étudie depuis l’année dernière et j’essaie de leur voler un petit quelque chose. Ils sont les références ».
Fabio Di Giannantonio a des références mais aussi une idole
Cependant, ces références ne font pas des idoles. Di Giannatonio avoue ainsi : « c’est toujours émouvant pour moi quand je vois les motos pilotées par Troy Bayliss. J’ai toujours roulé avec le numéro 21, pour lui rendre hommage. Il a toujours été mon idole. Voir ses motos gagner des courses et des titres est toujours excitant. Chaque fois que je viens au musée Ducati, j’essaie de les caresser un peu et d’imaginer à quel point cela a dû être agréable de conduire ces machines ». Car Di Giannantonio est fan de Ducati depuis qu’il est petit garçon…
Cependant, cette fois, il va devoir faire le sacrifice d’abandonner le 21… « J’ai toujours roulé avec le 21, mais ce n’est plus possible car c’est déjà le numéro de départ de Morbidelli. J’ai donc dû faire ce grand changement. J’ai composé le 49 après avoir fait quelques recherches », a révélé Di Giannantonio. « Pour autant que je sache, le 49 n’a pas encore été utilisé en MotoGP. Je vais donc essayer de m’en servir pour écrire mon histoire et faire monter le chiffre au sommet. Mais le MotoGP est une grande étape, c’est un grand défi pour moi ».
Avec ce 49, voilà ce à quoi il rêve : « l’un des rêves que j’avais quand j’étais enfant s’est réalisé en novembre, c’est de piloter un MotoGP. Maintenant il y en a d’autres comme la première course au Qatar de nuit, sous les lumières. Ensuite, un autre rêve est de devenir l’un des plus grands, de monter sur des podiums et de gagner des courses. Et après le vrai rêve c’est de devenir champion du monde, car là ça veut dire que tu es le meilleur de tous. C’est le but que j’ai poursuivi toute ma vie, c’est le grand rêve » termine Di Giannantonio.