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Ezpeleta

C’est un entretien aux effets de coup de tonnerre qu’a donné Carlos Ezpeleta, le directeur sportif du promoteur du MotoGP qu’est Dorna, en assurant que la catégorie resterait à jamais composée de onze équipes et 22 pilotes. Un message fort car cette perspective réduit à la portion congrue les possibilités d’un nouveau constructeur comme BMW d’entrer en MotoGP, au point de le décourager. Une sensation alors que son père Carmelo comme le Président de la FIM Jorge Viegas font les yeux doux au blason bavarois depuis que Suzuki a quitté prématurément la grille, laissant, théoriquement, deux places de libre. Qui seraient à présent définitivement biffer si l’on en croit Carlos …

Cet entretien qui fait date est relayée notamment par GPOne en livrant cette perspective nouvelle : si l’éventualité de voir BMW rejoindre le MotoGP suscite un intérêt certain, la structure actuelle du championnat rend cette arrivée particulièrement compliquée… Carlos Ezpeleta, directeur sportif du MotoGP et figure clé de Dorna, a récemment clarifié la situation dans une interview avec Speedweek, expliquant pourquoi la grille de départ restera limitée à onze équipes et 22 pilotes, une configuration qui complique l’intégration de nouveaux constructeurs comme BMW.

Depuis le départ de Suzuki, la grille MotoGP est dominée par les constructeurs européens, Ducati en tête avec huit des 22 places disponibles. Cette situation reflète une volonté stratégique de Dorna de maintenir une structure stable, selon Ezpeleta. « Nous sommes d’accord sur le fait que la vision du MotoGP reste composée de onze équipes et 22 pilotes. L’expérience, même après le départ de Suzuki, nous a montré que nous avons ici les meilleures conditions », a-t-il déclaré.

Carlos Ezpeleta : « un nouveau constructeur devrait travailler avec l’une des onze équipes »

La décision de ne pas revenir à une grille de 24 pilotes, comme ce fut le cas avant le retrait de Suzuki, repose sur des considérations pratiques et narratives. Ezpeleta souligne que chaque pilote sur la grille actuelle représente une histoire unique, et la tâche de raconter ces histoires à travers les 44 courses du calendrier est déjà un défi de taille. « Le fait est que nous disposons déjà d’un énorme trésor avec une structure que nous n’avons pas encore pleinement exploitée… Avec 24 pilotes, cette tâche serait encore plus grande », explique-t-il.

La priorité actuelle de Dorna, selon Ezpeleta, est de maintenir une grille composée de cinq fabricants, privilégiant la qualité des équipes présentes plutôt que l’expansion de la grille. Toutefois, cela ne ferme pas complètement la porte à BMW. « Cela ne veut pas dire que nous voulons empêcher l’entrée d’un sixième constructeur, mais cela signifie qu’un autre constructeur devrait travailler avec l’une des onze équipes », précise-t-il.

Ainsi, pour que BMW rejoigne le MotoGP, la marque allemande devrait envisager de collaborer avec une équipe déjà existante, plutôt que d’ajouter une nouvelle structure au championnat. Cette option reste ouverte, surtout si un des constructeurs actuels décide de quitter le championnat, laissant ainsi une place vacante que BMW pourrait occuper.

L’entrée de BMW en MotoGP n’est pas impossible, mais elle est maintenant conditionnée par la nécessité de respecter la structure actuelle de la grille, un défi supplémentaire pour un constructeur désireux de s’imposer dans la catégorie reine du sport moto. Si BMW souhaite rejoindre le MotoGP, elle devra trouver une solution créative pour s’intégrer dans le cadre défini par Dorna. La porte n’est pas complètement fermée, mais les conditions sont strictes.

Carlos Ezpeleta

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