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Des excuses formulées, c’est tout ce que les pilotes Yamaha ont constaté depuis l’entame de cette seconde partie de saison. Des évolutions pour leur M1, ils n’entendent rien et voient encore moins venir. Du coup, les spéculations vont bon train, au point de remettre en cause l’architecture même du moteur sorti des ateliers d’Iwata. La mécanique utilisée est un quatre cylindres en lignes. Et d’aucuns pensent qu’il serait de bon ton de le dessiner en V. Comme victoire ?

Il est tout de même un constat qui ne souffre d’aucun débat : 22 courses disputées sans la moindre victoire pour Yamaha qui n‘avait pas connu une telle crise depuis les années 1997-1998. Un travail d’évolution raté, une électronique mal maîtrisée sont les arguments souvent avancés pour expliquer ce marasme. Mais depuis quelque temps, il y a aussi un mal plus profond qui est diagnostiqué : le moteur. Et son vilebrequin trop léger. Un écueil qui a fait souffrir Honda en 2015 et aussi Suzuki peu après.

Yamaha en serait à présent la victime. Or, le règlement oblige à poursuivre avec le problème, puisque l’évolution d’un moteur au nombre limité est figée. Il faut donc tout revoir pour la saison suivante. Et tant qu’on y est, pourquoi ne pas abandonner le quatre cylindres en ligne qui est l’apanage de la M1, et le choix de Suzuki, alors que tous les autres sont avec un V4 ?

Schématiquement, le moteur en V est plus étroit, plus long et son positionnement est limité par la longueur du châssis, ce qui rend plus difficile l’optimisation de la boîte à air. La mécanique en ligne est plus large, plus courte et son placement dans le châssis est en partie conditionné par les besoins du pilote et sa position de conduite. Elle présente des avantages dans le positionnement de la boîte à air et du système d’échappement, mais la plus grande largeur peut poser un problème du point de vue aérodynamique.

La révolution Yamaha s’est faite en 2004 avec l’arrivée de Valentino Rossi. Qu’en pense le Doctor ? « Il est possible que le moteur pose également un problème. Il faut dire que Ducati et Honda ont appris de Yamaha, parce qu’il y a déjà 3-4 ans, la Yamaha était très fluide mais les moteurs Honda et Ducati hurlaient et ils étaient beaucoup plus agressifs. Il semble que ces dernières années, la Ducati et Honda ont fait leurs motos plus comme une Yamaha, mais ils ont le moteur en V, nous avons le quatre cylindres en ligne … C’est peut-être un problème, mais je ne sais pas honnêtement « .

De son côté, l’équipier Viñales ajoute : « je ne suis pas un technicien, je ne peux pas savoir si Yamaha doit passer à un V4. Je sais seulement que lorsque l’adhérence de la moto est bonne, c’est l’une des meilleures à conduire, mais dès que nous perdons l’adhérence, l’électronique ne nous aide plus et il devient difficile d’aller vite et d’être précis ».

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