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On parle beaucoup de Michelin dans cette saison. Et pour cause : le manufacturier unique du MotoGP a amené cette année un nouveau pneu arrière qui semble tout chamboulé. Andrea Dovizioso s’en dit la victime permanente et le met en avant pour expliquer ses résultats plus que décevants. En revanche, d’autres s’en félicitent. Si l’on veut ainsi rester chez Ducati, on constate un Pecco Bagnaia en pleine forme. Cependant, cette gomme métamorphoserait aussi des motos de milieu de peloton en gagnantes. Tout le monde pense à KTM comme la marque qui tire profit de ce changement. Mais à l’heure des comptes, c’est Suzuki qui pourrait bien tirer les marrons du feu…

On ne les voit pas gagnantes mais toujours très bien placées avec notamment un Joan Mir qui s’affirme au fil des courses comme un solide candidat au titre. D’ailleurs, depuis le Grand Prix de Barcelone, le quatuor de tête sorti du chapeau de Misano a été remplacé par un duel au sommet entre l’Espagnol qui n’a encore jamais concrétisé en MotoGP, et Fabio Quartararo leader du général avec trois victoires. Mais aussi seulement huit longueurs d’avance sur son ancien équipier Moto3 du temps du team Leopard.

Une constante apparaît depuis le début de la saison avec les Suzuki : en fin de course, elles avalent leurs adversaires à l’agonie avec leurs pneus. Le secret des motos d’Hamamatsu est de pouvoir moins utiliser le pneu arrière surtout lors du freinage et de mieux comprendre la nouvelle génération de pneus Michelin que les autres constructeurs.

« Les pneus ont définitivement un impact »

« Les pneus ont définitivement un impact », a déclaré le vainqueur barcelonais Fabio Quartararo. « Mais ils ont une influence sur tous les pilotes. Je pense qu’ils nous affectent tous de la même manière ». Par exemple, la Yamaha M1 est capable d’utiliser pleinement la gomme sur un tour chrono, tandis que la Suzuki est capable de gagner plus d’avantages dans la phase finale de la course.

Une thèse qu’a confirmé Fabio Quartararo lui-même : « notre moto présente certains avantages en qualifications et au départ de la course. Mais vers la fin de la course, nous devons nous battre beaucoup plus dur qu’eux… Chacun a ses propres forces et faiblesses en matière de pneus. Il faut en tirer le meilleur parti et essayer de comprendre pourquoi on perd autant de temps à la fin de la course ».

Joan Mir, en lutte pour le titre mondial, a tendance à ne pas surestimer le rôle des Michelin et surtout à valoriser les caractéristiques de la moto de Hamamatsu. « Les différentes motos ont des aspects positifs et négatifs. Nous essayons de tirer le meilleur parti de nos atouts », a déclaré l’Espagnol après la manche de Montmelò. « Nous sommes constants. Nous devons en profiter pleinement ». De son côté, l’équipier Alex Rins ajoute : « le MotoGP consiste à trouver un compromis avec la moto. Nous y travaillons constamment. Michelin essaie de fournir la meilleure qualité possible ». Prochain rendez-vous au Mans, à compter du 9 octobre.

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