En MotoGP en général et pour Ducati en particulier on a beaucoup parlé ces derniers temps des consignes d’équipe, d’ordre ou autres recommandations susceptibles de préempter au nom d’un enjeu supérieur la loi de la piste. Au vu de l’évolution de la saison jusque-là, force est de constater que, pour son pilote Pecco Bagnaia, Ducati n’a jamais déroulé le tapis rouge comme sa moto pour jalonner un parcours l’amenant au titre mondial. Les commentaires de Jorge Martin et les duels décidés au millième près sur la ligne d’arrivée avec Enea Bastianini en sont autant de démonstration. Cependant, en Malaisie…
Il sera tout de même difficile de reprocher à Ducati au terme de cette saison de ne pas avoir laissé la part belle au sport dans le titre peut-être à venir à Valence pour son pilote Pecco Bagnaia. Et si l’objectif s’avère raté au soir du dernier Grand Prix de la saison, les mêmes qui ont ces doutes n’hésiteront pas à reprocher à Ducati de n’avoir finalement pas imposé plus de discipline…
Un sujet qui a alimenté la chronique du dernier Grand Prix de Malaisie, remporté par Pecco Bagnaia qui a dû batailler contre Enea Bastianini pour arriver à ses fins. Ou presque ? Sur cette subtilité notée à Sepang, il faut se référer aux arguments de l’ancien pilote Keith Huewen qui a analysé ce qui s’est passé entre Pecco Bagnaia et Enea Bastianini lors du Grand Prix de Malaisie sur Crash.net.
Voici ses mots sur la situation chez Ducati : « je pense qu’il se passe une chose commune au sein d’une même équipe : il y a une règle non écrite qui explique comment les choses doivent se passer dans ces occasions, qui est qu’un pilote ne doit pas interférer avec un autre qui joue le titre mondial ».
Des consignes ? : « Bastianini a fait ce qu’il fallait et il en a fait assez pour prouver qu’il aurait pu être là s’il l’avait voulu«
L’ancien pilote et expert du MotoGP a ajouté : « combien de « règles non écrites » avons-nous vu enfreintes au fil des ans ? Plusieurs fois, comme à l’occasion de Sepang 2015 avec Marc Marquez et Valentino Rossi. Bastianini aurait aimé gagner cette course. Je pense qu’il a été encore très intelligent dans la gestion de la course et aussi dans le moment où il a dépassé à quelques tours de la fin ».
« Je pense qu’en toute autre occasion, il se serait battu avec Pecco dans le dernier tour. Je pense qu’il a fait ce qu’il fallait et il en a fait assez pour prouver qu’il aurait pu être là s’il l’avait voulu. Son comportement était parfait, il s’est montré comme un garçon intelligent qui a su comprendre la situation, et aussi l’intérêt de Pecco et de son équipe. Ça aurait pu être une situation similaire à celle d’Aragon ou de Misano, quand ils les ont joués jusqu’au bout, mais en Malaisie ça s’est passé différemment et c’était juste ». Rendez-vous maintenant à Valence pour l’épilogue…
