Suzuki n’a toujours pas annoncé officiellement son retrait du MotoGP à la fin de cette saison, mais tout le monde est au courant et a validé à son niveau cette issue. Chez les pilotes, les managers de Joan Mir et d’Alex Rins ont confirmé, au sein de l’équipe officielle, Livio Suppo a tout sauf démenti d’avoir été mis devant de fait accompli tandis que Carmelo Ezpeleta, patron de Dorna a rappelé le constructeur d’Hamamatsu à ses obligations contractuelles. Entendez- par là qu’on ne quitte par le MotoGP sur une simple décision d’un conseil d’administration. Il va falloir négocier la sortie… Cela étant dit, pour remplacer Suzuki en 2023, il y a des options…
La grille de départ du MotoGP en 2023 retombera-t-elle à 22 motos, soit deux de moins que l’effectif voulu au complet par le promoteur Dorna ? Pour l’instant, on en prend le chemin. Reste que Carmelo Ezpeleta ne reste pas les bras ballants devant cette défection surprise de Suzuki.
D’une part, l’Espagnol a rappelé qui était le taulier de la grille de départ : « pour donner suite aux récentes rumeurs selon lesquelles le constructeur Suzuki quitterait le MotoGP fin 2022, Dorna Sports a officiellement contacté l’usine pour leur rappeler que les termes de leur contrat pour courir en MotoGP ne leur permettent pas de prendre cette décision unilatéralement » lit-on dans le communiqué de Dorna.
D’autre part, on veut rassurer en précisant que le MotoGP suscite un grand intérêt et que cette mauvaise publicité faite par ce départ que Suzuki doit confirmer, n’est certainement pas le signe d’une catégorie en crise : « Dorna continue de susciter un vif intérêt de la part d’un certain nombre d’usines officielles et d’équipes indépendantes qui cherchent à rejoindre la grille MotoGP alors que le sport continue de donner l’exemple mondial de compétition serrée, d’innovation et de divertissement, atteignant des centaines de millions de fans à travers le monde. L’intérêt de ces partis a été reconfirmé dans les dernières 24 heures ».
Les 24 dernières heures ont donc été agitées et les prochaines le seront sans doute encore plus. Reste à savoir qui sont ces « usines officielles » et autres « équipes indépendantes ». A ce stade, on peut citer deux noms…
Les alternatives à Suzuki apparaissent déjà
Côté constructeur, KTM serait sur le coup selon Speedweek qui rappelle que le groupe Pierer Mobility AG avec ses autres marques que sont Husqvarna et GasGas était déjà à la recherche d’une troisième écurie en MotoGP l’an passé. Les Autrichiens avaient même regretté de voir le clan Ducati monter en effectif, au détriment d’un espace pour un troisième rejeton dans sa famille actuellement composée de son team usine KTM et du partenaire Tech3. Les hommes de Stefan Peirer veulent aussi un débouché supplémentaire pour leurs jeunes champions qui grandissent vite. Selon la source, c’est sous la marque GasGas que cette nouvelle aventure pourrait se décliner, le blason faisant actuellement les beaux jours du Moto3 et du Moto2.
Pour ce qui est de l’équipe indépendant, cette nouvelle conjoncture provoquée par le départ de Suzuki ouvre la porte à Leopard Racing, qui a depuis un moment un gros projet dans les tuyaux pour une arrivée en MotoGP à court-moyen terme. Le directeur technique Christian Lundberg a déjà déclaré sur Corsedimoto : » nous travaillons sur un grand projet sur le circuit de Viterbo , comme cela a déjà été dit, en procédant étape par étape, car notre patron Flavio Becca veut créer un projet ambitieux et bientôt vous saurez plus d’informations … Le MotoGP n’est pas un rêve, c’est une réalité. Nous y travaillons main dans la main avec le circuit de Viterbe. C’est un engagement énorme, mais c’est un projet dont on parle depuis un certain temps et on avance sur cette voie « . Une voie que Suzuki a dégagée.
