Le paddock des Grands Prix se dirigent vers la Toscane et son tracé du Mugello qui recevra ce week-end le Grand Prix d’Italie. Ce sera le dernier pour une usine Suzuki qui a commencé son compte à rebours vers sa sortie qui se négocie actuellement dans les détails avec le promoteur Dorna. Depuis un lundi de test qui a suivi le Grand Prix d’Espagne à Jerez, on sait que la saison des deux GSX-RR bleue est une vraie tournée d’adieu. Cependant, l’émotion reste vive sur le fond et la forme de ce choix fait depuis le Japon…
Un choix que même le Président de la FIM Jorge Viegas a officiellement déploré dans la forme. La nouvelle a été brutale plongeant dans le désarroi les membres d’une équipe décidément mal récompensée de ses services. On rappellera tout de même qu’elle a ramené un titre mondial à son employeur en 2020 avec le sacre de Joan Mir en MotoGP. Après les mises au point de Dorna, signalant qu’un contrat signé ne pouvait se rompre unilatéralement sans passer par la case pénalités, la marque a enfin sorti un communiqué officiel, dix jours après avoir laissé courir sa volonté de quitter la compétition.
« La seule chose que Suzuki n’a pas bien calculée est le coût au niveau de l’image«
Un épisode qui a marqué les esprits et qui continue à faire débat. Le journaliste Dennis Noyes a commenté via son podcast ‘Radio Ocotillo’ dans des propos relayés par Motosan cette affaire qui écorne la réputation de Suzuki : « ils partiront avec tout sauf avec l’équipe qu’ils ont en place cette année. Ce qu’ils négocient, nous ne connaîtrons jamais les conditions du contrat. Mais comme l’a dit Carmelo Ezpeleta, si vous ne voulez pas continuer, je ne peux pas vous forcer ».
Il ajoute : « combien cela va-t-il coûter à Suzuki pour en sortir ? Ils ont des problèmes économiques, qu’ils reconnaissent. Ils ont fait leurs calculs et ont décidé quoi qu’il en coûte, parce qu’ils devront payer quelque chose pour sortir du championnat. Ils préfèrent payer ». Et il termine : « c’est une décision prise par un conseil d’administration qui n’a probablement jamais vu une course de motos. La seule chose que Suzuki n’a pas bien calculée est le coût au niveau de l’image auprès des personnes qui aiment les motos sportives ». Assurément. On rappellera que, dans son intervention, le Président de la FIM s’est voulu rassurant en révélant qu’un constructeur, au nom non révélé, était vraiment intéressé pour prendre la succession de Suzuki.