Takaaki Nakagami a été le fer de lance de la maison Honda dans un Grand Prix d’Espagne vécu avec le châssis 2020 de la RC213V. Une précision intéressante et qui fait débat au sein du clan HRC. Au passage, le Japonais a fini quatrième et ravi de son matériel derrière un Morbidelli qui se lamente de devoir encore rouler avec une Yamaha de 2019. Il est parfois difficile de s’y retrouver en MotoGP, mais ce qui est sûr, c’est que l‘émotion y est constante. Ainsi, le Japonais y est aussi allé de sa petite larme lorsqu’il est revenu à son box…
Nakagami n’a jamais été aussi près d’un podium au terme d’une course en MotoGP. Voire mieux puisqu’il n’a rendu qu’un peu plus de 3s sur le vainqueur, Jack Miller sur sa Ducati. Mais la troisième place lui glisse entre les doigts pour sept dixièmes. « Je suis content de moi, ce fut une course difficile », a déclaré Nakagami. « Je suis fier de ma performance, le rythme de course était très élevé. Nous avons su suivre le rythme, j’ai eu un bon feeling sur la moto du début à la fin. La troisième place était proche. J’avais donc des sentiments mitigés après la course. Je suis à 50% heureux et fier, l’autre 50%… Je ne sais pas comment le décrire ».
Nakagami : « quand je suis arrivé au stand, j’ai pleuré »
Mais le Japonais tente quand même de le faire : « la déception n’est pas le bon mot. Quand je suis arrivé aux stands, j’ai pleuré. J’ai raté mon premier podium, c’était amer. Pourtant, c’est un bon résultat pour nous. Maintenant, nous avons un bon rythme ».
Au classement du championnat, Nakagami est le meilleur pilote Honda avec 19 points, mais seulement à la 11e place, dans le championnat des constructeurs, seul KTM est derrière la marque japonaise qui s’est appuyée sur le châssis de l’année dernière pour le Grand Prix de Jerez. « C’était le bon choix », a souligné le double vainqueur en Moto2. « Lundi, nous testerons de nouvelles pièces et essaierons de faire progresser la nouvelle moto ».
« L’année dernière, à des températures différentes, nous étions moins bien en course », a déclaré Nakagami. « À ce moment-là, je voulais abandonner vers la fin de la course. Cette fois, malgré ma blessure à Portimao, j’étais très bien physiquement, je pouvais encore courir. Et nous avons montré une performance constante tout le week-end. Nous avons également pu utiliser l’adhérence latérale du pneu. J’ai donc pu prendre de la vitesse dans les virages rapides et mes temps au tour ne sont pas devenus beaucoup plus lents sur la distance. C’est la clé ».
« La force de la Honda est que nous pouvons garder les pneus en assez bon état jusqu’à la fin de la course. La saison dernière, j’ai toujours réussi à compenser quelque chose vers la fin de la course, nous avons encore une marge de manœuvre avec les temps au tour. Nous devons continuer à travailler dans ce sens » dit-il.
MotoGP Espagne J3 : classement
Crédit classement motogp.com